Nathaniel Olympio, président du parti des Togolais

Le front citoyen « touche pas à ma constitution », par la voix de son porte-parole Nathaniel Olympio, intensifie son combat pour la libération des détenus politiques au Togo. Reçu sur une radio locale, il dénonce la violation flagrante de l’article 13 de la Constitution togolaise, qui garantit l’intégrité physique et morale de chaque citoyen et de toute personne vivant sur le sol togolais.

D’après M. Olympio, plusieurs togolais sont actuellement privés de leur liberté, non pas pour des crimes de droit commun, mais pour avoir exprimé des opinions politiques divergentes de celles du régime en place.

Le mouvement citoyen insiste sur le fait que ces prisonniers politiques ne devraient pas être considérés comme de simples détenus, mais comme des héros ayant sacrifié leur liberté pour défendre celle de tous. « Touche pas à ma constitution » appelle la population togolaise à prendre conscience de cette injustice et à soutenir la libération de ces personnes, qui souffrent dans des conditions de détention inhumaines.

Les décisions de la Cour de justice de la CEDEAO ignorées par le gouvernement togolais

Le président du parti du peuple et porte-parole du mouvement, rappelle que plusieurs de ces détenus politiques ont bénéficié de décisions favorables de la Cour de justice de la CEDEAO, ordonnant leur libération immédiate. « Malheureusement, le régime togolais continue de faire la sourde oreille et refuse de se conformer à ces décisions », déplore Nathaniel Olympio tout en soulignant que le Togo, en tant que membre de la CEDEAO, a l’obligation de respecter les décisions de cette institution supranationale.

Il a rappelé qu’au dernier sommet des chefs d’État de la CEDEAO à Abuja, le président sénégalais Macky Sall a appelé ses homologues à respecter les décisions de la Cour de justice de la CEDEAO.

Les conditions de détention dénoncées

Nathaniel Olympio dénonce également les conditions dans lesquelles sont détenus ces prisonniers politiques. « La prison centrale de Lomé, souvent critiquée pour sa surpopulation et le non-respect des normes internationales, est décrite comme un véritable enfer pour les détenus. Le gouvernement togolais, tout en proclamant son attachement aux droits de l’homme, enferme des citoyens innocents dans des conditions dégradantes qui compromettent toute réinsertion future », a-t-il indiqué.

Selon Nathaniel Olympio, malgré les multiples interpellations, notamment une correspondance officielle adressée au ministère des droits de l’Homme, le gouvernement togolais reste silencieux face aux revendications du front « touche pas à ma constitution » et des familles des détenus.

Voltic Togo