Image utilisée à titre d'illustration _photo Sylvio Combey

Reçu sur une radio locale le jeudi 24 avril 2025, Vincent Gonçalves, coordonnateur la branche Grand Lomé du Comité d’action pour le renouveau (CAR), a dressé un constat sans concession de la situation sociopolitique du Togo. Si certaines avancées sont notables, le leader d’opinion reste convaincu que seule une « cogestion nationale » pourrait ouvrir la voie à une véritable sortie de crise.

Dans son intervention, Vincent Gonçalves reconnaît certains progrès réalisés sous le régime en place, notamment sur le plan des infrastructures. Mais ce constat reste ponctuel, car selon lui, les attentes des Togolais restent globalement insatisfaites. « Ce que nous avons pu réaliser par rapport aux attentes n’a pas du tout avancé. »

L’opposition, entre erreurs et éveil démocratique

Revenant sur le rôle de l’opposition depuis l’ère des indépendances, M. Gonçalves souligne à la fois ses mérites et ses faiblesses. « L’opposition a réveillé les populations, elle a ouvert les yeux. Mais elle aussi a commis des erreurs, parfois en oubliant que la lutte devait rester dans l’intérêt du peuple », a-t-il indiqué en invitant à ne pas faire de procès à sens unique. « Je ne dis pas que le régime est seul responsable. Nous aussi avons failli par moment », a ajouté Vincent Gonçalves.

La cogestion comme alternative politique

Le cœur de son plaidoyer repose sur une cogestion constitutionnelle du pays. Pour lui, le Togo a besoin d’un nouveau pacte politique. « Il faut une assise nationale qui débouche sur un compromis historique. Tous les partis doivent être associés à la gestion du pays, proportionnellement à leur poids politique », propose le coordonnateur de la branche  grand Lomé du CAR.

Il précise bien qu’il ne s’agit pas d’un simple partage de postes, mais d’une refondation de la gouvernance. « C’est une gestion consensuelle, institutionnalisée. Pas juste donner quelques portefeuilles au perdant d’une élection », explique-t-il.

Le CAR déplore l’organisation récurrente d’élections biaisées. Selon lui, ce régime n’a jamais permis des élections transparentes, et à chaque fois, le pays recule. Il appelle à sortir de ce cycle infernal et à rétablir la confiance entre gouvernants et gouvernés.

Malgré ce tableau critique, Vincent Gonçalves veut croire à l’avenir du Togo. « Rien n’est éternel. Il y a de l’espoir pour ce pays. A nous de continuer la lutte, avec de nouvelles méthodes, pour construire un Togo à l’image des grandes démocraties », a-t-il conclu.

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