Iront, iront pas, les Béninois étaient bien indécis jusqu’à la veille des élections législatives. Entre une opposition qui se cherchait en terme de stratégies pour sauver leur « démocratie » et un président Patrice Talon qui joue au « forcing », la majorité des Béninois a opté pour l’abstention. La presse locale parle du « plus minuscule taux de participation de toute l’histoire du bénin démocratique ».

Les rues au Bénin étaient quasi dessertes dimanche 28 avril 2019, jour de vote pour renouveler les députés à l’Assemblée nationale. La connexion internet et la messagerie étant bloquée aussi toute la journée, une première depuis que le pays a rompu avec le régime autoritaire en 1991.

Dans plusieurs bureaux de vote, le huitième des inscrits, c’est à dire sur 400, la cinquantaine de votants était difficilement atteint.

Une manière pour les béninois d’exprimer leur désapprobation face à un régime de talon qui ne fait concourir que des partis politiques à sa cause avec une révision en 2016 d’un nouveau code électorale pour dit-il empêcher la prolifération des partis politiques.

Le jour du vote, selon nos confrères de RFI, quelques points chauds ont été signalés dans la matinée, d’abord à Tchaourou, dans le centre du pays, à plus de 300 kilomètres au nord de Cotonou. Dans la ville natale de l’ancien président Boni Yayi, il y a eu de nouveaux incidents hypothéquant le démarrage et le déroulement du vote. Il n’y a donc pas eu d’opérations de vote à Tchaourou.

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