L’extrémisme violent a considérablement gagné du terrain en Afrique. Son impact sur l’économie africaine a augmenté de 1700% en 11 ans, à se fier à un rapport rendu public par le Programme des nations unies pour le développement (PNUD).
Pour le PNUD, l’extrémisme violent est la source des actes terroristes. Et le coût du terrorisme en Afrique est bien important. Le rapport évoque précise qu’en 2016, le coût économique du terrorisme en Afrique s’élevait à 15,5 milliards $ US , soit une hausse plus de dix fois supérieur à la somme de 2007 qui était de 1,54 milliard $ US.
« De 2007 à 2016, le terrorisme a coûté au moins 119 milliards $ US au continent africain. En réalité, ce chiffre est nettement plus élevé si l’on comptabilise les les pertes du PIB et les activités du secteur informel, les dépenses supplémentaires de sécurité, ainsi que les coûts liés aux réfugiés et aux personnes déplacées », précise le rapport.
Ce rapport prend en compte des données de 18 pays cibles particulièrement touchés par le terrorisme et ses conséquences, notamment économiques. Et ces pays ont enregistré, selon le rapport, une hausse sensible de l’intensité de l’extrémisme violent et des attentats terroristes qui se sont multipliés par 7 depuis 2007, et leurs victimes par 5.
D’après les estimations, l’impact économique du terrorisme dans les 18 pays cibles est passé de 753 millions $ US en 2007 à 14 milliards $ US en 2016, soit une augmentation de plus de 1 700 %.
Les 18 pays en question sont le Burkina Faso, le Nigeria, la Mauritanie, le Sénégal, la Tanzanie, le Maroc, le Niger, la République centrafricaine, le Mali, l’Ethiopie, le Tchad, l’Ouganda, la Tunisie, le Cameroun, la Somalie, le Kenya, le Soudan et la Libye.