Jean-Pierre Fabre, ex chef de file de l'opposition togolaise

Les fins d’années riment souvent avec bilan et perspectives. Au Togo, sur le plan politique, l’opposition, surtout celle regroupée au sein de la C14 devra sérieusement en faire la sienne après avoir boycotté les législatives ouvrant un boulevard de réformes sans elle. Elle croyait miser sur la rue mais, pouvait-elle en être pareil? Freedom House prédisait déjà cet échec vu, les indicateurs négatifs que renvoie le parti présidentiel.

Freedom House, cette organisation non-gouvernementale américaine qui étudie l’étendue de la démocratie dans le monde estimait déjà dans un rapport que l’opposition togolaise n’avait aucune chance d’accéder au pouvoir. Et, sur une échelle de 4, la probabilité n’est que de 1 pour l’opposition d’accéder au pouvoir.

« La famille Gnassingbé contrôle la puissante présidence togolaise depuis les années 60. La structure du système électoral, y compris le mauvais découpage électoral  et le scrutin à un tour sont des points forts qui vont maintenir les Gnassingbé et UNIR au pouvoir », fait remarquer l’organisation.

Au Togo, les législatives se sont tenues le 20 décembre 2018, dans un climat de terreur. Lundi 31 décembre 2018, la Cour constitutionnelle a proclamé les résultats définitifs rendant le parti présidentiel UNIT majoritaire avec 59 députés, l’Union des forces de changement (UFC), un allié du pouvoir, avec 7, et les autres petits partis de l’opposition et un groupe d’indépendants se partageant le reste des sièges.

Voltic Togo