Le second tour de l’élection présidentielle au Mali a été fortement perturbé. Selon les chiffres officiels du ministère de la sécurité malienne, environ 490 bureaux de vote n’ont pas pu ouvrir pour le second tour de l’élection présidentielle le dimanche 12 Août 2018.

Selon le ministre Malien de la sécurité, Général Salif Traoré, 440 de ces bureaux de vote se trouvent dans la région de Mopti au centre du Mali. Une zone que  le ministre Traoré a qualifiée d’ « inaccessible » en rapport avec les conflits communautaires qui se sont déroulés dans cette région.

Outre la non ouverture de ces bureaux de vote, le scrutin a été également perturbé dans le nord du pays notamment à Arakodia, une localité située à quelque 100 km au sud-ouest de Tombouctou près de Niafunke. Cette perturbation a engendré la mort du président d’un bureau de vote qui a été tué à bout portant par des présumés djihadistes. « Ils ont molesté tout le monde et ont interdit le vote » a indiqué un habitant de cette localité.

Egalement dans le nord du Mali, dans le village de Kiname, à 120 km de Tombouctou, des matériels électoraux ont été emporté et incendiés par des hommes armés a déclaré un habitant. Dans certaines localités, les populations se sont opposées à l’ouverture des bureaux de vote « par peur des représailles » selon le ministre de la sécurité, Général Salif Traoré.

Notons que le Pool d’observation Citoyenne du Mali (POCIM) a rapporté que le vote n’avait pas pu avoir lieu dans d’autres bureaux de vote du pays en raison de la « menace sécuritaire » mais n’a pas fait état d’autres victimes.

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