Mémounatou Ibrahima © DR
La 3e session extraordinaire du Parlement de la CEDEAO se tient à Lomé. A l’ouverture des travaux le mardi 24 septembre 2024, Ibrahima Mémounatou, présidente du Parlement sous-régional a émis le fort vœu de voir une CEDEAO nouvelle, une organisation sous régionale qui accélère des réformes institutionnelles.
« Après 50 ans d’existence, la CEDEAO doit se réinventer pour mieux affronter les défis actuels et futurs, tout en consolidant les principes de démocratie et de bonne gouvernance », a déclaré Mémounatou Ibrahima.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se retrouve aujourd’hui à un tournant décisif, confrontée à une série de crises politiques et sécuritaires dans ses Etats membres. Entre 2020 et 2023, la région a été secouée par des coups d’État militaires successifs au Mali, en Guinée, au Burkina Faso et au Niger. Ces événements, combinés à des menaces croissantes telles que le terrorisme, l’extrémisme violent, les inondations et l’immigration clandestine, mettent en lumière la fragilité de la sous-région ouest africaine.
La CEDEAO se retrouve depuis le 16 septembre dépourvue de trois Etats: le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Ceux-ci ont opté pour l’Alliance des États du Sahel, encore appelée Liptako-Gourma à la suite du coup d’État du 26 juillet 2023 au Niger, contre lequel la CEDEAO menaçait alors d’intervenir militairement.
Mme Ibrahima a également souligné les difficultés persistantes autour de la libre circulation des personnes et des biens, une problématique centrale pour l’intégration régionale.
Cette session, il faut le préciser, se concentre principalement sur l’examen du budget 2025-2027 du Parlement communautaire, avec un séminaire en parallèle pour renforcer la compréhension des députés concernant les procédures parlementaires et le mandat de l’institution.
Voltic Togo