Nathaniel Olympio, président par intérim du Parti des Togolais

Nathaniel Olympio, le président par intérim du parti des Togolais se désole de la situation qui prévaut au Togo avec l’obstination à organiser des élections législatives le 20 décembre 2018, sans les réformes. L’homme dit craindre une « explosion ».

« On force le passage pour des élections à tout prix, en sachant pertinemment que la crise togolaise n’est pas qu’électorale. Les élections de 2005, 2007,2010, 2013, 2015 n’ont rien réglé, elles ont plutôt aggravé la situation et conduit à la crise actuelle. Comment prétendre encore qu’une élection seule la résoudrait ! », s’interroge le président par intérim dans une note titrée « le jour où le Togo explosera.

Pour Nathaniel Olympio, tant que les réformes ne sont pas faites en profondeur, pas uniquement la limitation de mandat et le mode de scrutin, mais aussi les institutions telles que la Cour constitutionnelle et la Commission électorale nationale indépendante (CENI), la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) et la Cour des Comptes, aucune élection n’aura de sens.

« Tant que les Togolais n’ont ni acte de naissance, ni carte nationale d’identité et que ni le Cadre électoral ni le Code électoral ne sont revus, aucune élection n’aura de sens. Tant que le découpage électoral n’est pas fait pour que les Togolais soient représentés de manière équitable à l’Assemblée nationale, et que le recensement général ne débouche sur un enrôlement biométrique intégral pour construire un fichier électoral sincère, aucune élection n’aura de 
sens », a-t-il martelé.

 

Selon lui, le peuple togolais gronde, sourdement peut-être, mais gronde grandement. Et pour éviter cette « explosion » qu’il dit craindre, M.Olympio appelle toutes les forces à activer rapidement les instruments de pression pour pousser le régime à montrer des signes d’ouverture.
Voltic Togo