La société civile nigérienne appelle à descendre dans les rues le 5 Juin. Ceci, dit-elle, pour manifester contre l’incarcération de certains activistes lors des manifestations contre la loi de finances 2018.

Le 25 Mai marquait 2 ans jour pour jour que au moins 26 activistes de la société civile ont été arrêtés suite à des manifestations pacifiques organisées par la coordination des organisations de la société civile nigérienne pour protester contre la loi de finances 2018 à Niamey.

Ils ont été inculpés d’«organisation et participation à une manifestation interdite », de « complicité de violences », d’« agression » et de « destruction de biens » et emprisonnés dans différentes prisons du pays. Cinq autres militants ont aussi été arrêtés le 15 avril et inculpés pour les mêmes charges.

Oxfam, Amnesty International et huit réseaux et organisations internationales non gouvernementales ont demandé, en vain, au gouvernement du Niger d’apaiser la situation en libérant les détenus et en mettant fin aux poursuites à leurs égards.

Au cours d’une conférence dans la capitale, des responsables d’organisations de la société civile ont une fois encore appelé à descendre dans les rues le 5 juin 2018. « Nous lançons un appel pressant à tous les citoyens et citoyennes, à toutes et tous les démocrates sincères à sortir massivement le mardi 5 juin 2018 à partir de 8h pour exprimer notre refus à cautionner la remise en cause de la démocratie et de l’Etat de droit au Niger», a indiqué le Collectif des organisations de la Société civile nigérienne dans une déclaration de presse.

Dans sa déclaration, la Société civile dit rassurer l’opinion publique quant à sa détermination à poursuivre son combat contre les mesures antisociales et impopulaires contenues dans la loi de finances 2018, la mal gouvernance et le bradage de la souveraineté nationale.

Voltic Togo