Il a fallu plus de 4 mois pour le président nigérian Muhammadu Buhari, pour former son gouvernement. Une première liste (partielle) des ministres a été soumise au parlement le 30 septembre dernier. Dès le mardi 20 octobre 2015, la chambre haute du Parlement doit passer au crible les propositions du président Buhari, avant d’en confirmer les nominations.

« Baba go slow » ou « le Vieux va lentement »: ce sobriquet, le président nigérian Muhammadu Buhari le doit au temps qu’il a mis à se doter d’un gouvernement, qui devrait enfin être nommé cette semaine, a-t-on appris de source proche de la présidence nigériane.

Pour ce qui est des candidats, M. Buhari est obligé par la Constitution de nommer des candidats provenant des chacun des 36 Etats du pays.

Selon les indiscrétions, Ibe Kachikwu, nouveau président de la Compagnie pétrolière nationale nigériane (NNPC), devrait devenir secrétaire d’Etat en charge de gérer au quotidien les affaires du secteur pétrolier. M. Buhari avait annoncé qu’il allait prendre en charge lui-même le portefeuille clé du pétrole au sein du gouvernement.

L’ancien chef de l’armée Abdulrahman Dambazau prendrait la tête du ministère de la Défense, chargé de mettre un terme à l’insurrection du groupe islamiste Boko Haram. Lai Mohammed, porte-parole du Congrès progressiste (APC, au pouvoir), pourrait devenir ministre de la Communication.

« Il s’agit d’une liste pragmatique qui combine le talent technocratique au besoin d’un équilibre ethno-régional prudent », a analysé l’historien Max Siollun.

Pour rappel, le président Buhari, a pris ses fonctions le 29 mai après avoir été élu en mars.

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