Le groupe Nation Media Group (NMG), une organisation basée au Kenya, a mis à jour son classement 2012 de l’Indice de Leadership des dirigeants africains parmi lesquels l’on retrouve la performance des Chefs d’Etats de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Le Président togolais Faure Gnassingbé s’en sort avec une mention qui ne fait pas briller son image à l’intérieur de l’Afrique. Le classement des Présidents varie en fonction des pourcentages eus dans les cinq indices internationaux de gouvernance et des critères de la Fondation Mo Ibrahim.

Pour la répartition, l’indice Mo Ibrahim prend 10%; de même que l’indice de la  démocratie 10%; et de la liberté de presse. Celui de la corruption est notée à   5%. L’indice de développement humain est sur 20% et 35% pour l’indice politique du NMG.

Dans l’espace de CEDEAO, sur la quinzaine des Chefs d’Etat de la Communauté, le ghanéen John Mahama et le capverdien Jorge Carlos Fonseca figurent dans le top premier des 10 Présidents. Tandis que Mahama a eu une moyenne de 7/10 avec la mention B et Carlos Fonseca a eu 7,5/10 avec la mention B+.

Pendant que le Président sénégalais Macky Sall a eu une moyenne de 7/10 avec la mention C, son homologue béninois Yayi Boni a eu 5/10 avec la mention D+, le nigérian Goodluck Jonathan est sorti avec une moyenne de 5/10 avec une mention F de même que la libérienne Ellen Johnson Sirleaf avec 5/10 mention F+. Le burkinabè Blaise Compaoré 4,5/10 et une mention F.

Pour le reste, Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire et Mahamadou Issoufou du Niger, ils ont eu chacun 4/10 avec la mention ICU. Alpha Condé de la Guinée Conakry se retrouve avec une note de 4,5/10 avec la mention ICU.

Quant au togolais Faure Gnassingbé, il a eu 3/10 et la mention ICU. Dioncounda Traoré du Mali a glané une moyenne de 2/10 avec la mention ICU.

Quant aux derniers du dernier groupe, le gambien Yahya Jammeh, il s’en sort avec 2/10 mention ICU et pire Manuel Serifo Nhamadjo, le chef de la transition en Guinée-Bissau, se retrouve avec 2/10 avec la mention Morgue.

Par rapport au pourcentage total eu par chaque Président et l’attribution des mentions alphabétiques attribuées aux résultats, une pratique propre aux pays anglophones, disons qu’elles vont des lettres ‘‘A’’: mention meilleure dirigeant, ‘‘B’’ mention bonne bon dirigeant et ‘‘C’’ mention passable. Ceux qui ont eu des mentions ‘‘D’’ et ‘‘F’’ sont vus comme des dirigeants qui sont en dessous de la moyenne standard. Toujours à propos des mentions, soulignons qu’il y a deux dernières mentions qui figurent dans le classement à savoir Intensive Care Unit (ICU)  et Morgue. Cette mention veut dire que les dirigeants qui ont cette marque sont en deçà et dans les profondeurs des normes requises.

Des remarques faites par Nation Media Group (NMG) sur le Togo, il ressort qu’il reproche à l’administration de Faure Gnassingbé des accrochages qui sont intervenues en juin 2012 à Lomé entre les forces de sécurité et des  manifestants de l’opposition qui réclamaient la réforme du code électoral qui à leurs yeux favorisent le parti au pouvoir. Selon le NMG l’opposition et la société civile sont aussi descendues dans les rues en septembre dernier pour réclamer la démission du Chef de l’État.

Au comble de toutes ces manifestations, le groupe a noté que « les femmes avaient déclenché une grève de sexe pour forcer leurs maris à faire des pressions sur la dynastie dictatoriale d’Eyadema qui dirige le pays depuis 45 ans ».

Le Chef de l’Etat togolais s’en est donc sorti avec 3,45 pour la démocratie, 128/174 pour l’indice de la corruption, 0,459 pour l’indice de développement humain et 39/52 pour l’indice Mo Ibrahim. En ce qui concerne la note NMG le président togolais récolte 3/10 et 69 pour la liberté de presse qualifiée de souffrante.

Voltic Togo