Sahle-Work Zewde, ce nom a fait le tour des quatre coins du monde. Et pour cause, elle est devenue la première femme à la tête de la République démocratique fédérale d’Ethiopie. Peu connue du grand public, Sahle-Work Zewde est une diplomate à la carrière prospère et convenue. Mariée et mère de deux garçons, elle a été élue présidente de la République à l’unanimité des voix lors de l’élection présidentielle du 25 octobre, à la suite de la démission de Mulatu Teshome. Retour sur les points clés du parcours de la « Grande Dame » de l’Ethiopie.
A 68 ans, Sahle-Work Zewde est une diplomate de profession qui fut de 1989 à 1993, ambassadrice de l’Ethiopie au Sénégal, de 1993 à 2002 ambassadrice à Djibouti et de 2002 à 2006, ambassadrice en France. Elle a également été représentante permanente auprès de l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) puis la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU auprès de l’Union africaine le 28 juin 2018.
« Durant mon mandat, je me concentrerai sur le rôle des femmes en vue d’assurer la paix, ainsi que sur les bénéfices de la paix pour les femmes. J’appelle le gouvernement à éradiquer la pauvreté avec la pleine participation des femmes, car c’est une source d’instabilité », a clamé Sahle-Work Zewde dans son discours d’investiture. « Je suis le produit de ceux qui se battent pour l’égalité et la liberté politique dans ce pays, et je travaillerai dur pour les servi », a-t-elle poursuivi.
Pour elle, les changements réalisés actuellement en Ethiopie vont amener à la fois les hommes et les femmes de l’Ethiopie à faire de lui un pays libre de toute discrimination religieuse, ethnique ou basée sur le genre.
Sa nomination qui a été saluée par le monde de par les grandes institutions comme l’ONU ou encore par les grandes personnalités politiques du continent et du monde. C’est le cas de la présidente de l’Assemblée générale des Nations unies, Maria Fernanda Espinosa Garces, « félicitations Madame la présidente, les femmes font vraiment la différence. Nous sommes fiers de vous !». Idem pour le directeur de cabinet du premier ministre éthiopien qui dans un tweet considère cette nomination comme un grand pas vers la modernisation. Il dit, « dans une société patriarcale comme le nôtre, les deux chambres du parlement ont élu Sahle-Work Zewde, présidente de l’Ethiopie».
Notons que c’est une première suite à la démission de Mulatu Teshome quelques jours après la formation d’un gouvernement paritaire par le nouveau premier ministre réformateur Abiy Ahmed.
