Le parlement provisoire centrafricain élit lundi un nouveau président de transition qui aura la lourde tâche de pacifier dans l’urgence un pays à la dérive, toujours en proie à des violences malgré le déploiement de forces internationales.

Au moins 50 corps de victimes de violences ont été découverts depuis vendredi dans le nord-ouest, selon la Croix-rouge. Vendredi dans la même région, près de Bouar, au moins 23 civils musulmans, dont trois enfants, ont été également tués alors qu’il tentaient de fuir vers le Cameroun, selon l’ONG Save de Children.

Huit candidats en course

L’élection du président par le Conseil national de transition (CNT, parlement provisoire), prévue à partir de 10H00 (09H00 GMT), doit combler le vide laissé par la démission contrainte de Michel Djotodia le 11 janvier, accusé par la communauté internationale de n’avoir rien fait pour arrêter les tueries interreligieuses.

Sur les 24 candidatures déposées, seules huit ont été validées par le CNT. Les parlementaires ont fixé des critères draconiens d’éligibilité excluant beaucoup de monde: les responsables politiques sous Djotodia, les chefs de partis, les militaires d’active et tous ceux ayant appartenu à une milice ou à une rébellion ces 20 dernières années.

Parmi les candidats figurent la maire de Bangui, Catherine Samba Panza, ainsi que Sylvain Patassé et Désiré Kolingba, respectivement fils des présidents Ange-Félix Patassé, au pouvoir de 1993 à 2003, et André Kolingba (1981-1993). Autre personnalité en vue, Emile Gros Raymond Nakombo, banquier proche de l’ex-président Kolingba, déjà candidat à la présidentielle de 2011.

Chaque candidat a 10 minutes pour présenter sa «profession de foi» aux parlementaires avant le vote à bulletin secret. La Constitution provisoire prévoit un seul tour de scrutin, le candidat arrivé en tête étant élu. L’élu prêtera ensuite serment devant la Cour constitutionnelle provisoire.

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