L’Eglise catholique s’impose en République démocratique du Congo à un moment où la Commission électorale annonce ne pas être encore en mesure de proclamer les résultats. Pour l’Eglise, le vainqueur des élections n’est autre que Martin Fayulu, le principal candidat d’opposition au gouvernement Kabila.
L’information a été aussi rapportée par le New York Times. Pour ce jounal, Martin Fayulu, un dirigeant du secteur pétrolier formé aux États-Unis et en France est le gagnant, indiquant détenir l’information d’un haut fonctionnaire occidental et un conseiller présidentiel.
Kikaya Bin Karubi, un conseiller diplomatique du président sortant Joseph Kabila, a affirmé que le gouvernement en place était « au courant » que l’Eglise avait « choisi de publier le vainqueur en tant que Martin Fayulu ». M. Kakaya a déploré que l’Eglise brisait les lois constitutionnelles et électorales pour alimenter « une révolte populaire dont elle sera responsable en fin de compte ».
La conférence épiscopale congolaise (Cenco) avait précédemment demandé à la Commission électorale (Céni) de proclamer les résultats dans « la vérité et la justice ». La Céni assure qu’aucune prévision n’est autorisée ni même pertinente avant leur proclamation.
Samedi 5 janvier 2019, le président de la Commission électorale a annoncé samedi qu’il ne sera « pas possible » de publier les résultats provisoires dimanche, comme prévu auparavant.
« Il n’est pas possible de publier les résultats dimanche. On avance bien mais on n’a pas encore tout », a déclaré le responsable de cette instance chargée de la centralisation des résultats sans préciser le jour exact prévu pour la publication. « On est encore autour de 45 à 48 % » dans la remontée des bulletins de vote, a-t-il assuré. « La semaine prochaine nous donnerons » les résultats, a-t-il conclu.
Le président américain, Donald Trump, a annoncé l’envoi de quatre-vingts militaires américains au Gabon « en réponse à la possibilité que des manifestations violentes puissent survenir en RDC »