La Cour Pénale Internationale (CPI), une juridiction permanente chargée de juger les personnes accusées de génocide, de crime contre l’humanité, de crime d’agression et de crime de guerre est dans le collimateur des Etats Africains qui critiquent sa « partialité ».  

Le Président rwandais, Paul Kagamé, a en marge du 20e sommet des Chefs d’Etat de l’Union Africaine qui s’est achevé à Addis-Abeba en Ethiopie écrit sur sa page facebook que les « partisans de la CPI sont apparemment sourds aux critiques qui s’élèvent de plus en plus contre la partialité de ce tribunal envers l’Afrique ».  Un peu avant la publication de ce message le 26 mai, le président Kagamé a prononcé au sommet de l’UA un virulent discours dans lequel il dénonce la CPI et « son agenda caché ».

En se faisant le champion du rejet de la CPI en Afrique, le Président rwandais a poursuivi dans sa publication que « nous ne pouvons pas soutenir une CPI qui condamne les crimes commis par certains et pas d’autres, une CPI qui s’impose sur les processus démocratiques là où la volonté du peuple souverain s’est dégagée ».

En énonçant la stratégie à suivre, Kagamé annoncera que « nous devons prendre une décision commune pour l’Afrique, prendre une position à partir de ce Sommet et ensuite à l’Assemblée générale des Nations Unies ».

En clair, le Rwandais appelle l’Afrique à ne pas se laisser intimider par une justice qu’il a qualifié de « n’être pas juste et équitable ». Pour qu’elle retrouve sa crédibilité, l’interlocuteur suggère que la CPI se libère de toute interférence politique et qu’elle mette sur le même pied d’égalité tous les Etats qui reconnaissent sa compétence.

Pour le cas en espèce, en ce qui concerne les poursuites engagées par la CPI contre le président kényan Uhuru Kenyatta et son vice-président William Ruto pour crimes contre l’humanité, le sommet a réclamé le transfert de l’affaire à la justice kényane.

A ce jour, le premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, celui qui est le président en exercice de l’union a avancé que « 99% des inculpés sont des africains, cette situation dénote d’un complot au sein du système de la CPI et nous contestons cela ».

Au regard de ces données, l’Union Africaine par la voix de son président en exercice, estime que la CPI mène une chasse contre les Africains à cause de leur race.

Voltic Togo