Du 22 au 23 Mai 2013, le Togo a accueilli un séminaire sous régional sur la Convention sur les armes à sous munition (CCM). Des militants de la Coalition contre les armes à sous munitions venus de huit pays d’Afrique parmi lesquels des victimes, ont saisi l’opportunité pour lancer un appel pressent pour l’interdiction de l’utilisation de ces armes an Afrique.
En Afrique, ils sont au total quatorze (14) pays où des armes à sous munitions ont été utilisées. Le dernier pays en Afrique en date à avoir été touché est le Sud Soudan causant d’innombrables dégâts. Réunis au cours du Séminaire à Lomé, des représentants 35 pays d’Afrique ont accordé leur violon pour condamner l’utilisation de ces armes. Un document appelé “Stratégie d’universalisation de la Convention sur les armes à sous munitions“, adopté à la fin du séminaire a pavé la voie pour l’interdiction des armes à sous munitions dans toute l’Afrique.
La Stratégie a été signée par 17 Etats parties, 13 Etats signataires et 5 États non parties notamment l’Érythrée, la Libye, le Gabon, le Soudan du Sud et le Zimbabwe. Elle recommande aussi aux 19 États africains signataires et aux 12 États africains qui n’ont pas encore signé la Convention à devenir parties au traité au plus vite. Elle appelle également ces Etats à faire tout mettre en œuvre pour que l’ensemble des pays du continent africain adhère au traité.
Il ne faudra pas non plus passer sous silence que le Séminaire de Lomé a constitué une occasion idéale pour les gouvernements africains d’accomplir des progrès en vue de la quatrième Assemblée des États parties à la Convention sur les armes à sous munitions attendues à Lusaka en Zambie du 9 au 13 Septembre 2013.
Devra-t-on le rappeler, la Convention sur les armes à sous-munition a été adoptée à Dublin en 2008 et ouverte à la signature le 30 décembre de la même année à Oslo. Elle est entrée en vigueur le 1er août 2010, soit six mois après qu’elle ait été ratifiée par 30 Etats. Actuellement, 111 états ont rejoint la Convention, 80 l’ont ratifié et 31 l’ont signé mais pas encore ratifié.
La problématique des armes sous munition interpelle tous ceux qui sont épris d’une paix durable. Je dis bien une paix durable et une paix de cimetière comme l’a dit un Chef d’État africain. Je pense donc que ce séminaire vient à point nommé pour endiguer le phénomène à condition que tous les Chefs d’État africains et l’ensemble de la communauté internationale en prennent conscience et qu’ils mettent les moyens nécessaires dans les actions qui doivent être menées.