Les Etats-Unis ont lancé dimanche une frappe de missile contre un leader du mouvement islamiste Shebab en Somalie, ont annoncé des responsables de la Défense américaine.
« C’était contre un haut-commandant shebab », a indiqué un de ces responsables ayant requis l’anonymat, interrogés par l’AFP sur des frappes dans le port de Barawe dans le sud-est de la Somalie. Ce responsable du Pentagone s’est refusé à confirmer l’identité de ce militant shebab, précisant que les forces américaines s’efforçaient de vérifier si ce tir de missile avait été un succès.
Un autre responsable a indiqué qu’un drone avait tiré un missile en fin de matinées mais a refusé de préciser si le suspect ou quiconque d’autre avait été atteint.
Le gouvernement américain « traque cet homme depuis des années », a ajouté cette source sous couvert d’anonymat.
« L’expertise de l’opération est en cours » pour déterminer si le suspect a été éliminé, a déclaré un autre responsable du Pentagone.
L’opération a été déclenchée au lendemain de l’appel des shebab, islamistes liés à Al-Qaida, à des attaques contre des forces étrangères après que l’Éthiopie a rejoint la Force de l’Union africaine (Amisom) engagée contre ces extrémistes islamistes.
Le haut commandement shebab, dont le chef suprême Ahmed Abdi Godane, s’est réuni cette semaine, peu après cette annonce concernant l’Ethiopie, a déclaré à l’AFP son porte-parole Ali Mohamud Rage.
Les États-Unis ont envoyé des conseillers militaires en Somalie ces derniers mois pour renforcer l’aide à la force de l’Union africaine qui combat les extrémistes.
Ce déploiement de troupes américaines est le premier dans ce pays en proie à des violences, depuis 1993 après que deux hélicoptères Blackhawk y ont été abattus tuant 18 soldats américains lors d’une opération désastreuse.
Les troupes éthiopiennes, avec le soutien des États Unis, avaient envahi la Somalie en 2006. Elles avaient dû se retirer trois ans plus tard, face à une très forte opposition armée. Elles sont présentes de nouveau en Somalie depuis novembre 2011, essentiellement dans les régions frontalières avec l’Éthiopie, pour lutter contre les shebab.
Depuis qu’elle a chassé les shebab de la capitale somalienne en août 2011, l’Amisom a largement contribué à faire reculer militairement les extrémistes, qui ont essuyé une série ininterrompue de défaites.
Les Shebab contrôlent encore de vastes zones rurales et l’Amisom estimait fin 2013 manquer d’effectifs pour étendre sa présence au-delà des localités conquises.
Source: AFP