Tchambakou Ayassor, président de la CENI à la conférence de presse du 17 février 2020 à Lomé

La Concertation nationale de la société civile (CNSC) ne pourra plus observer le processus électoral. L’accréditation, à elle, accordée par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) lui est retirée pour « tentative d’ingérence dans le processus électoral ».

« Nous avons l’honneur de porter à votre connaissance que par des informations qui nous sont parvenues, votre association est en train de s’apprêter à mener une activité d’ingérence dans le processus électoral à des fins ignorées ; ce qui est bien contraire à l’objectif pour lequel elle a été accréditée », peut-on lire dans un courrier en date du 17 février 2020, signé du président de la CENI, Tchambakou Ayassor. Le courrier est adressé au directeur exécutif de la CNSC.

Le 18 février 2020, bien que face à la presse, le président de la CENI n’en a aucunement fait cas, abordant la question des associations et organisations accréditées pour l’observation électorale.

L’accréditation de la CNSC se voit donc annulée et la CENI réclame sa note d’accréditation accompagnée de tous les badges et accréditations individuelles accordées.

Cette suspension d’accréditation intervient à la veille de la clôture de la campagne électorale coincidant avec le vote par anticipation des corps habillés.

Outre la CNSC, la Commission épiscopale justice et paix est aussi refusée d’observation électorale.

Le ministère de l’administration territoriale parle de partialité dans les prises de position et de sources de financement obscurs. Des accusations rejetées par la Commission justice et paix.

Voltic Togo