Des manifestants dans les rues de Lomé le 6 Septembre 2017

Au moins trois morts et une vingtaine de blessés, c’est le bilan officiel des manifestations spontanées organisées dans les rues de Sokodé, environ 300 km au nord de la capitale, quelques minutes après l’interpellation à son domicile, d’un Imam, conseiller du président du Parti national panafricain (PNP).

Selon les informations parvenues à la rédaction d’Africa rendez-vous, des militaires ont fait irruption au domicile du très reconnu Imam, Djobo Mohamed Alassani, défonçant les portes, l’emmenant avec eux manu-militari, devant sa femme et enfants. L’opération aura été conduite pendant que la ville a été plongée dans une coupure circonstancielle de l’électricité.

En fin de matinée, le gouvernement dans un communiqué, accuse l’Imam, de « s’être livré dans son prêche à des appels au meurtre des militaires et de citoyens togolais ».

« Dans la foulée, des bandes organisées et structurées se sont livrées à des actes de violence inouïe, de pillage, de vandalisme et de destruction de biens publics et privés à Sokodé, Bafilo et dans certains quartiers de Lomé. A Sokodé, deux militaires en faction au domicile d’une personnalité ont été lynchés et exécutés et leurs armes et munitions ont été emportées. Un jeune a également trouvé la mort et une vingtaine de blessés enregistrée parmi les civils et les forces de sécurité« , peut-on lire dans le communiqué du gouvernement.

A Lomé, dans la banlieue nord notamment à Agoè, des manifestations de rue ont été aussi organisées nuitamment avec des pneus brûlés et des édifices publics et privés saccagés. Le bas du siège du Parti national panafricain (PNP) a été mis à feu.

Jean-Pierre Fabre, le chef de fille de l’opposition qui s’est rendu au siège du PNP avec ses collègues de la Coalition, dans l’après-midi, parle d’un bilan catastrophique.

 

Voltic Togo