Le Collectif des associations contre l’impunité au Togo appel l’Etat togolais à ordonner les juridictions nationales à instruire instamment les plaintes des victimes des évènements de 2005. L’appel a été lancé au cours d’une rencontre avec la presse le mardi 11 mars 2014 au siège du Collectif.
Selon les premiers responsables du CACIT, l’objectif est de prouver à l’opinion nationale et internationale la mauvaise foi du gouvernement togolais d’interpeller les juges à donner satisfaction aux victimes des violations des droits de l’homme en général et ceux victimes de torture en particulier de 2005.
Depuis 2006 le CACIT accompagne et offre une assistance juridique et judiciaire à ces victimes, et dit avoir déposé 72 plaintes devant les tribunaux à Lomé, Atakpamé et Amlamé.
Les premiers responsables du CACIT soutiennent que c’est face à la « réticence des juges togolais d’instruire les plaintes que le Collectif a saisi la Cour de justice de la CEDEAO qui a rendu sa décision le 03 juillet 2013 ». Ils disent déplorer un statu quo depuis lors.
Selon Me Zeus Ajavon (photo) les 72 plaintes n’ont connu aucun début d’instruction, alors que l’article 62 du règlement de la cour impose aux États membres, l’exécution des décisions de la cour à compter du jour du prononcé. « Le collectif voudrait rappeler l’engagement de l’Etat à respecter les décisions de la cour communautaire et donc à tout faire pour la décision de la cour » a-t-il précisé.
Le Togo a connu une période trouble en 2005. Le décès du président Gnassingbé Eyadéma a entrainé une psychose générale et les élections organisées à la suite se sont soldées par un bain de sang.