Toujours pas de réaction officielle du gouvernement togolais sur le décès, le 04 mai 2020 à son service, du Lieutenant-Colonel Bitala Madjoulba, Chef corps du 1er Bataillon d’Intervention Rapide (BIR), commenté dans la presse togolaise comme un assassinat. Le Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT) dit regretter ce silence et appelle à l’effectivité des résultats de l’enquête ouverte.
« Deux (02) semaines après ce décès, il est regrettable de constater que ni le gouvernement, ni l’Etat-major des Forces Armées Togolaises n’ont rendu publique aucune communication officielle pour informer la population sur les circonstances du décès et présenter les condoléances à la famille éplorée comme le fait souvent le gouvernement en ces occasions« , fait savoir le Cacit dans un communiqué en date du 11 mai 2020, signé du Directeur exécutif, Ghislain Nyaku.
Le décès ou assassinat de l’ex-patron du BIR, a suscité des soulèvements des populations dans la préfecture de Doufelgou, réclamant son corps pour inhumation traditionnelle. Les manifestations ont été réprimées.
« Le CACIT déplore que cette situation ait conduit à des violences exercées sur les manifestants, à Niamtougou, par les forces de l’ordre et de défense faisant plusieurs blessés. Il condamne ces agissements dont les conséquences liées aux violations des droits de l’Homme doivent être prises au sérieux dans ce contexte d’état d’urgence sanitaire lié au COVID-19« .
Pour le Collectif, ces situations rappellent la nécessité pour les gouvernants de rendre opérationnelles les juridictions militaires en vue du déclenchement automatique de l’action publique. Ceci contribuera,disent-ils, à prévenir les violences et violations des droits de l’Homme et par conséquent à consolider l’Etat de droit pour le renforcement de la cohésion sociale et de la paix.
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