Le Front citoyen Togo Debout (FCTD) qui regroupe des associations et organisations de la société civile togolaise lance encore et une fois de plus, un appel pressant à la CEDEAO qui tient sa session ordinaire à Lomé. Pour eux, tout doit être mis en œuvre pour éviter au Togo, un « 2005 bis »
« CEDEAO: plus de 2005!, prenez vos responsabilités« ; « CEDEAO: le Togo n’est pas une dynastie« , « CEDEAO: le statu quo n’est plus possible au Togo« ; « CEDEAO: ta feuille de route = transition, réformes, élections« , voilà entre autres des messages sur des écriteaux exhibés par des responsables de Togo Debout qui veulent ainsi, interpeler les Chefs d’Etat et de gouvernement sur leurs propositions de sortie de crise au Togo.
Selon les responsables du FCTD, le Togo est le seul pays de la sous-région ouest-africaine à avoir payé un lourd tribut pour l’aspiration à un régime démocratique. « La CEDEAO n’est pas étrangère à ce qui s’est passé en 2005« , soutiennent-ils indiquant qu’elle doit réparer par sa feuille de route, les torts causés aux togolais.
Pour David Dosseh, 1er porte-parole du FCTD, la CEDEAO est l’une des acteurs clés des violences commises par le régime RPT en 2005 avec des centaines de morts, au moins 500, selon la Commission d’enquête Doudou Diène des Nations Unies.
Nous attendons que la CEDEAO prenne ses responsabilités, qu’elle ne soit plus complaisance vis-à-vis du pouvoir », a-t-il lancé.
« Il est nécessaire pour la CEDEAO de s’imposer par rapport à la vision 2020, qui est de passer d’une CEDEAO des Etats à une CEDEAO des peuples en formulant des recommandations claires et sans complaisance qui répondent aux aspirations profondes et légitimes des populations togolaises», ont fait savoir les responsables du FCTD.
Aussi ont-ils appelé la CEDEAO à être garante de l’effectivité de sa feuille de route. « Transition- réformes- élections, voilà l’aspiration profonde du peuple togolais », a conclu le FCTD.
Réunis à Lomé à la faveur de la 20ème session ordinaire de la CEDEAO, les Chefs d’Etat et de gouvernement de l’espace seront, entre autres, mis au parfum du rapport des facilitateurs Nana Akufo Addo , président du Ghana et Alpha Condé, président de la Guinée pour une sortie de crise.
“La CEDEAO n’est pas étrangère à ce qui s’est passé en 2005“
Oui, de même que nous peuple Togolais sommes pas étranger à ce qui s’est passé et à ce qui continue de se passer. C’est pourquoi nous aussi devons prendre nos responsabilités, c’est à dire poursuivre la résistance.
C’est conscient de cela que nous avons accepter de souffrir, de voir nos vies ruinées en résistant cette dictature et ce qu’elle implique même en Europe où les criminels de ce régime, Yacoubou Boukari et son beau fils Razak sont influents. Je peux dire que lorsqu’en ce jour de vendredi du mois de novembre 2005, des policiers Français me chassait de l’appartement où je vivais avec mon fils et sa maman et qu’une fois dehors, ils me disent au téléphone, va travailler avec Faure Gnasssingbé et qu’après me maintenant à la rue, ils m’ont envoyé vers un centre de sans abris qui comme par hasard est à quelques mètres de l’ambassade du Togo à Paris dans le 17è arrondissement et que pour trouver du travail en France ils me demandaient, je cit’ ‘si je ne connaissais pas quelqu’un proche du nouveau président élu du Togo’ parlant implicitement de Yacoubou Boukari, et que concernant mon fils ils me disaient je cite encore ‘tu n’a pas encore les moyens’, etc, etc J’ai préféré le sacrifice, c’est à dire, porter moi même la Croix au lieu de la laisser tomber en acceptant le mal pour que d’autres au Togo soient obligé de la porter.
Oui, la CEDEAO a une responsabilité et oui nous peuple Togolais avons une responsabilité. Ce qui dépend de nous c’est la résistance, le sens du sacrifice. Il nous faut nous immoler dans cette résistance qui est notre gloire. Nous avons affaire au diable et son oeuvre.