Jeannine Agounké du REPSFECO-TOGO

Des femmes Togolaises, regroupées au sein de plusieurs associations et organisations de défense des droits de l’homme plaident aussi pour le report des élections législatives. Un cri qui intervient à 72heures du scrutin fixé au 20 décembre 2018.

Elles réclament l’inclusion, la sûreté et la sécurité de tous les acteurs et d’agir selon l’aspiration du peuple togolais qui veut des élections inclusives, apaisées.

Il s’agit de la Marche mondiale des femmes du Togo (MMFT), du Réseau des femmes musulmanes d’Afrique, Bureau-Togo, du Réseau paix et sécurité pour les femmes dans l’espace CEDEAO, (REPSFECO-TOGO) et des Femmes, droit et développement en Afrique, branche Togo.

Ces membres disent lancer ainsi, ‘’un cri de mères’’ à  l’ endroit des acteurs  politiques.

« Ce réseau veut faire savoir au monde entier que les femmes togolaises ne sont pas restées inertes tout au long de cette crise. Elles veulent aussi prouver qu’elles ont collaboré pacifiquement et qu’elles vont travailler tout parti confondu dans toutes les délégations pour qu’il y ait apaisement », a souligné Jeannine Agounké du REPSFECO-TOGO.

A cet effet, elles ont décidé d’élever leur voix face leur constatation de la situation qu’elles disent arriver à « un point critique non soutenable par les mères ».

« Nous lançons notre cris de mère de dernière minute et nous espérons que cette fois-ci, notre voix sera entendue et écoutée. Nous savons qu’en Afrique, une maman telle qu’elle soit à la capacité naturelle de se faire entendre », ont expliqué ces femmes.

Selon ces femmes, le Togo traverse des événements avec des scènes de violence comme bastonnades, blessures, bagarres, « molestages », arrestations, emprisonnement et tueries.

« En vivant toutes ces scènes, nos entrailles de mère, saignent. Nos sangs coulent et nos cœurs sont meurtris. Nos enfants se battent, se tuent. Trop de  sang coule sur notre terre et en tant que mère, nous ne pouvons pas rester indifférentes à cette situation», ont-elle relevé et de souligner que la situation actuelle n’arrange personne. Elles ont indiqué que les activités des femmes agricultrices, commerçantes et autres, poumons de l’économie sont bloquées au Togo.

Avant ces femmes, plusieurs acteurs notamment, Évêques, Imams, acteurs de la société civile ont tour à tour, plaidé pour le report.

Voltic Togo