La Commission électorale nationale indépendante (CENI) au Togo ne veut toujours pas d’observateurs de l’Eglise catholique. La commission a opposé une fin de non recevoir à la demande introduite par le le Conseil épiscopal justice et paix Togo pour l’obtention de l’accréditation.
Pour la 2em fois, après les élections présidentielles de février 2020, le Conseil épiscopal justice et paix Togo n’aura pas ses observateurs dans les bureaux de vote. La CENI évoque un manque de preuves de l’origine des financements de la CET qui prétend déployer des observateurs.
Mgr Benoit Alowonou, président de la Conférence des évêques du Togo (CET), estime qu’il s’agit d’une décision injuste indiquant que l’église n’a pas à justifier l’injustifiable. « Les observateurs sont des bénévoles issus de la communauté catholique togolaise, sans financement extérieur », a-t-il précisé plus tard.
L’église catholique, qui souhaitait déployer environ 500 observateurs, estime que sa mission est de contribuer à la transparence des élections au Togo. Ces observateurs indépendants auraient pu jouer un rôle crucial dans la garantie de la crédibilité et de la transparence du scrutin, rassurant ainsi les électeurs sur l’intégrité du processus électoral.
Cependant, le refus de la CENI d’accréditer l’église catholique n’est pas un cas isolé. Des médias internationaux ont également été privés d’accréditation, de même que des observateurs nationaux indépendants.
Pour certains observateurs cette série de refus semble indiquer une volonté de restreindre la surveillance indépendante des élections et de contrôler étroitement le processus électoral.