Le front « Touche pas à ma constitution » mis en place contre la modification de la Constitution par les députés à l’Assemblée nationale, était face à la presse togolaise, le mercredi 8 mai 2024 à Lomé. Les premiers responsables affirment ne pas reconnaitre cette nouvelle constitution promulguée par le Chef de l’Etat Faure Essozimna Gnassingbé. Aussi, ces responsables tirent à boulets rouges sur les CEDEAO et l’Union africaine pour leur silence.

L’adoption et même la promulgation de cette nouvelle constitution, selon ce bloc a été fait aux forceps. « Malgré les vives protestations de la population, des organisations de la société civile et de l’opposition, les dirigeants du pays sont restés inflexibles. Ils ont voulu leur Constitution, ils l’ont fabriquée, l’ont votée, et l’ont promulguée. Qu’elle reste la leur », ont pesté les responsables du front « Touche pas à ma constitution ».

D’après Nathaniel Olympio du Parti des Togolais, le temps où le peuple togolais subissait est révolu. « Aujourd’hui, le moment est venu de refonder les institutions de la République, de redonner de la valeur à celles-ci. Le peuple togolais a été traité avec mépris, et il s’est vu imposer une constitution à laquelle il n’adhère pas », a déclaré M. Olympio.

>Nathaniel Olympio>>

Pour Jean Kissi, le peuple n’entend pas rester inactif face à la suppression d’un des derniers acquis, celui de l’adoption en 1992 par plus de 98% des Togolais d’une Constitution qui leur donne plein pouvoir e choisir librement son président.

A la veille de cet échange avec la presse, c’est Paul Dodji Apevon, président des Forces démocratiques pour la République (FDR) qui s’est prêté au même exercice, a dénoncé des cas de bourrages d’urnes et des centres de vote dans lesquels le logo de leur candidat a manqué sur le bulletin de vote. « Qu’il ait promulgué ou non cette nouvelle Constitution, on ne l’acceptera ni aujourd’hui ni demain ». M. Apévon, parle de machination pour humilier l’opposition.

Au lendemain de ces élections législatives couplées aux régionales, l’opposition n’a obtenu que 5 sièges sur les 118 au parlement et 42 sièges sur les 179 de conseillers régionaux.

Voltic Togo