La Commission vérité justice et réconciliation a bouclé ses travaux et remis ses rapports au chef de l’Etat depuis le 03 Avril 2012. Deux (2) ans après jour pour jour, la société civile s’inquiète de ne pas voir assez d’actes depuis lors. La Plateforme Citoyenne Justice et Vérité (PCJV) monte au créneau.
Dans une lettre ouverte adressée au chef de l’Etat dont la rédaction d’Africa rendez-vous a eu copie, la PCJV appelle Faure Gnassingbé à publier le « Livre Blanc » qui devrait traduire l’appropriation, par le gouvernement, des recommandations de la CVJR et tracer le chronogramme pour leur mise en œuvre mais aussi la nomination des membres et l’opérationnalisation du Haut-Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN) qui a été mis en place par décret le 24 mai 2013.
D’autres parts, Kokoè Phanie Wilson-Ajavon et les siens demandent également la création d’un Fonds d’aide à la réconciliation afin d’octroyer aux victimes identifiées et recensées par la CVJR une juste et équitable réparation et l’adoption des réformes institutionnelles et constitutionnelles par l’ensemble de la classe politique et sous votre impulsion, pour disent-ils, poser les bases du renouveau et de la revitalisation des institutions consensuelles de garantie de l’Etat de droit au Togo.
Outre le HCRUUN, Faure Gnassingbé a fait annuler dès 2014, la célébration du 13 Janvier, date à polémiques politiques.
La CVJR, rappelons-le, a eu à travailler sur les périodes troubles de l’histoire du pays notamment de 1968 à 2005 et formulé des recommandations qui, mises en œuvre doivent permettre de reconstruire un Togo réconcilié avec lui-même.