Le Chef de l'Etat togolais Faure Gnassingbé

Le Chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé recule dans la promulgation des nouveaux textes relatifs à la Vè République. Il a demandé à l’Assemblée nationale de procéder à une seconde lecture de cette loi. Quelques heures après, une émission spéciale « déséquilibrée » a été organisée à la télévision nationale.

La demande d’une deuxième lecture du texte votée nuitamment par les députés à l’Assemblée nationale intervient après les réactions contrastées suscitées au sein de la population et des acteurs politiques.

La Conférence des Evêques du Togo s’est interrogée sur l’opportunité du vote de cette nouvelle constitution et a appelant à une explication claire des raisons de cette modification à la population. Ils ont également pointé le moment choisi pour cette révision, notant que l’Assemblée qui était à l’œuvre a déjà bouclé son mandat et a invité Faure Gnassingbé à ne pas promulguer la nouvelle constitution.

La plupart des partis de l’opposition non représentés à l’Assemblée nationale tirent à boulets rouges sur ces nouveaux textes.

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Selon les informations rapportées, cette initiative présidentielle n’est pas perçue comme une réponse à une pression extérieure, mais plutôt comme l’exercice d’une prérogative accordée au chef de l’État. Elle témoigne de sa volonté de maintenir le dialogue, de faire preuve d’ouverture et de tenir compte des réactions du public.

Il est important de souligner que cette demande de seconde lecture ne signifie pas l’annulation de la révision constitutionnelle précédemment adoptée.

Le 30 mars 2024, une émission spéciale a été organisée sur les plateaux de la télévision nationale. Et pour la cause, neuf (9) acteurs politiques y ont été invités et le Professeur David Dosseh est le seul qui a une voix dissonante, les autres étant des acquis du palais présidentiel.

Voltic Togo