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Le 20 juillet 2024, le poste opérationnel avancé de Kpékpakandi, dans la région des Savanes a essuyé des tirs de la part des groupes armés. L’attaque a failli tourner aux caranges, selon des témoignages recueillis par la rédaction d’Africa rendez-vous.

Des populations de Kpendjal dorment la nuit, la peur au ventre. Leur prière de chaque soir est de pouvoir se réveiller le lendemain sain et sauf. Les attaques sur des civils sont de plus en plus récurrentes dans cette partie au Nord du Togo.

Le 20 juillet, quelques minutes seulement après que des jeunes se soient mobilisés pour aider à rendre propre le camp de Kpékpakandi, des groupes armés ont fait irruption causant des pertes en vie humaine. Des deux cents jeunes qui s’étaient mobilisés et qui venaient à peine de quitter les lieux, au moins deux d’entre eux ont été capturés par ces groupes irréguliers.

Le 24 juillet 2024, une autre base des forces armées dans cette partie septentrionale a été attaquée. Aucune communication officielle du gouvernement n’est faite sur cette récente attaque ni sur celle de Kpékankandi le 20 juillet. Ce silence du gouvernement n’est pas du goût des acteurs politiques et de la société civile.

Le CAR interpelle le gouvernement

Le parti s’offusque qu’aucune réaction officielle n’ait été faite malgré des pertes en vie humaine.

Dans un communiqué parvenu à la rédaction d’Africa rendez-vous, le CAR dit déplorer « qu’à ce jour le gouvernement n’a daigné éclairer l’opinion nationale sur ces actes qui ont endeuillé des familles et toute la nation. »

En 2022, le gouvernement a brandi les articles 355 et 356 du Code pénal togolais qui pourraient être opposés à toute personne qui publie sur les réseaux sociaux, des photos et images de personnes décédées lors des attaques. Depuis lors, c’est l’omerta ; il est devenu difficile d’avoir une confirmation sur les attaques au Nord du pays, même si des sources dignes de foi évoquent leur récurrence.

Pour le CAR, un peu comme d’autres acteurs politiques, il est impératif que le gouvernement éclaire l’opinion nationale sur ces actes qui endeuillent des familles et toute la nation. Le parti dit inviter le gouvernement à être plus transparent et à informer la population des détails de l’attaque et des mesures prises pour renforcer la sécurité dans le nord du pays. Ce silence, selon le CAR, ne fait qu’aggraver les inquiétudes et l’incertitude parmi la population, déjà éprouvée par cette série d’attaques.

Le président du Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie (CNSP) au Niger, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, a, quant à lui, présenté ses condoléances au gouvernement et au peuple togolais le lundi 22 juillet 2024.

Voltic Togo