Le Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT) se montre très préoccupé par les violations répétées des droits de l’homme. Une lettre ouverte a été adressée au locataire de la primature l’invitant à « tout mettre en œuvre, pour que dans les jours à venir, les auteurs des violations soient arrêtés et traduits devant les tribunaux, conformément aux lois de la République ».
Le CACIT dit observer un silence manifeste ou de l’incapacité de la part de l’Etat à mener des enquêtes pour arrêter les auteurs des multiples violations des droits humains. Cette attitude, à en croire le CACIT, ouvre la porte à l’impunité. « Cela compromet la consolidation de la démocratie et l’avancée de l’Etat de droit dans notre pays », relève André Kangni Afanou, Directeur exécutif du Collectif dans la lettre ouverte dont « Africard » a eu copie.
Le Collectif des associations contre l’impunité au Togo rappelle que le 22 mars, le sieur Mohammed LOUM alias Toussaint Tomety, détenu dans l’affaire dite des incendies de Lomé et de Kara, a révélé avoir été soumis à des actes de torture. Le Collectif dit noter que, conformément à la loi, et aux stipulations de l’article 12 de la Convention des Nations Unies Contre la Torture et autres peines cruelles, inhumaines ou dégradantes du 10 décembre 1984 ; l’ensemble de la procédure n’a pas malheureusement été suspendue et qu’aucune enquête sur les allégations de torture n’a été diligentée par le parquet.
Aussi, André Kangni Afanou et les siens ont-ils insisté sur l’agression le 27 avril du journaliste Noël Kokou Tadegnon; les violences perpétrées le 15 septembre 2012 par des jeunes miliciens armés de gourdins, de machettes, de bâtons et de couteaux ; la mort en détention d’Etienne YAKANOU militant de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) le 10 mai 2013 dans des conditions non encore élucidées.
Le Collectif n’a pas non plus passé sous silence l‘utilisation excessive de la force lors des encadrements des manifestations publiques. Le CACIT cite comme exemple, la mort de deux jeunes élèves à Dapaong lors des manifestations réprimées de la STT tout en dénonçant les ministres Gilbert Bawara de l’administration territoriale et Yark Damehane de la sécurité, qui « usent de simples communiqués pour interdire des manifestations pacifiques.
Pour le CACIT ces violations répétées des droits humains sont en déphasage avec le programme de gouvernement présenté par le Premier ministre le 02 août 2012 devant l’Assemblée Nationale.
Le CACIT dit inviter donc le premier ministre Séléagodzi Arthème Ahoomey-Zunu à tout mettre en œuvre, pour que dans les jours à venir, les auteurs des violations soient arrêtés et traduits devant les tribunaux, conformément aux lois de la République.