Le Collectif Sauvons le Togo (CST) et la Coalition Arc-en-ciel se sont exprimés lundi 20 mai à Lomé sur le processus électoral. Sur toute la ligne, les deux regroupements ont affirmé leur désaccord sur non seulement le processus électoral, le recensement électoral, le projet de découpage électoral et la résolution de la crise politique avant la tenue des élections. Ils parlent d’ailleurs de « provocation » de la CENI.
La CENI a annoncé la tenue des élections législatives pour la première semaine de juillet 2013. Cela n’est pas du goût du Collectif sauvons le Togo et de la coalition Arc-en-ciel. Devant la presse, ils ont estimé que « cette annonce de la CENI n’est autre qu’une provocation de la Coalition gouvernementale » malgré les appels répétés pour l’organisation d’un dialogue avant toute tenue des élections.
« Le processus électoral s’opère en violation des conventions, traités internationaux et résolutions adoptés par le Togo», ont-ils précisé dans leur déclaration liminaire, lue par Me Jil-Benoît Afangbédji. Selon ce dernier, l’Etat s’était engagé entre autres à ne pas opérer des réformes importantes dans les six mois précédant les élections sans l’accord de la majorité des acteurs politique, à assurer la fiabilité de la liste électorale, à assurer la transparence avant, pendant et après les élections.
Les deux regroupements disent déplorer des irrégularités constatées au cours du recensement électoral. Au rang de ces irrégularités ils énumèrent l’inscription massive des moins de 18ans et des étrangers de même que des inscriptions multiples. Et pour ce fait, Ils disent exiger un audit du fichier issu du recensement électoral et un consensus de la classe politique. C’est donc clair pour le CST et la Coalition Arc-en-Ciel qu’il faut un nouveau dialogue avant une quelconque élection.
En ce qui concerne le découpage électoral, ils estiment qu’un projet de découpage électoral est élaboré par la « coalition gouvernementale » sur la base de 91 députés à l’Assemblée nationale. Ce projet combine les critères de démographie et de superficie respective. «L’analyse de la répartition des sièges de l’avant projet de décret révèle non seulement une non-application de ces critères unilatéralement retenus, mais aussi une accentuation des déséquilibres existants », ont-ils indiqué.
Au finish, les deux regroupements ont déclaré qu’ils useront de tous les moyens que prescrit la constitution afin d’éviter le ‘’hold up’’ électoral qui disent-ils, est en préparation. Et l’une de ces actions, ont-ils précisé, est la série de manifestation de 3 jours qui ont lieu à partir de mardi 21 Mai 2013.