C’est par un enregistrement sonore que Ouro-Djikpa Tchatikpi, un des conseillers du président national du Parti nationaliste panafricain (PNP), a appelé les militants du parti à descendre encore dans les rues la semaine prochaine et ce, pour 4 jours. Ceci, pour dit-il, dire non au régime en place qui continue de préparer unilatéralement les prochaines échéances électorales.
Dans l’enregistrement audio parvenu à la rédaction d’Africa rendez-vous, ce responsable du PNP estime que le pouvoir évolue dans l’organisation unilatérale des élections sans tête ni queue alors que le peuple évolue dans ce dont il est capable.
« (…) Le bureau exécutif du PNP invite tous les membres, sympathisants, l’ensemble de la population togolaise de Cinkassé jusqu’à Aného à une marche qu’organise le groupe des 14, les mardis 20, mercredis 21, jeudi 22 et samedi 24 Mars 2018 sur toute l’étendue du territoire nationale », a dit Ouro-Djikpa.
« C’est une occasion d’exiger encore une fois, le retour à la Constitution de 1992 dans sa version originelle, l’effectivité du vote de la diaspora, faute de quoi, Faure Essozimna Gnassingbé doit partir », a conclu le Conseiller de Tikpi Atchadam.
Cet appel intervient au moment où le médiateur de la crise, le président ghanéen Nana Akuffo-Ado est en visite de travail en Inde.
Un premier appel à manifester dans la semaine avait été reporté suite à un entretien avec le médiateur à Accra au Ghana.
Le Togo traverse une crise sociopolitique de plus fort depuis Août 2017, à la suite d’une série de manifestations auxquelles a appelé le PNP.
Et le PNP, membre de la coalition des 14, fait le bon choix en appuyant l’appel à manifester lancé par cette coalition. Le peuple Togolais doit résister cette forme de terrorisme qu’est ce sanglant régime vieux de plus de cinquante ans.
Cela dit, dire que le Togo traverse une crise sociopolitique de plus fort depuis Août 2017 à la suite d’une série de manifestations auxquelles a appelé le PNP.’ revient à adopter une vision restrictive de la crise que traverse le Togo. Car, les causes de ce drame s’enracinent dans la nature même de ce régime. Cette crise est donc aussi vieille que le régime. Sous le père, le dictateur Eyadéma Gnassingbé, au debut des années 90, les rues bouillonnaient déjà, avec les phénomènes d’Ekpémog, etc, avec son cortège d’arrestations et d’assassinats commis par le régime.
Le massacre des 500 innocents Togolais en 2005 était une réponse sanglante que ce régime diabolique offrait aux manifestants.
Les assassinats collectifs du Fréau Jardin à Lomé faisaient suite à une manifestation du peuple Togolais.
La douleur, la souffrance du peuple Togolais n’a que trop durer. Depuis 1967 à ce jour. Ce régime, c’est une forme de terrorisme.