Deux bureaux de vote installés dans une même salle

Les élections municipales du 30 Juin 2019 sont émaillées de multiples couacs et ce, à plusieurs endroits du pays, mais bien plus encore, au centre ville. Bourrage d’urnes, Procès verbal signé en amont, bureaux de vote jumelés et même le code électoral jeté par un agent de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Les élections du 30 Juin devront servir d’élire des conseillers municipaux, une première, depuis 1987. Démarrées, ce scrutin est entaché de plusieurs couacs alors que la veille, le président de la CENI, Tchambakou Ayassor a fait reporter à une date ultérieure, sans précision de date, le vote dans les communes d’Avé 2 et Bassar 4.

Bourrage d’urne et PV déchiré

A Baguida Centre, dans la commune du Golfe 6, c’est une urne qui a été bien remplie de cartes pré votés alors que les populations insistaient à voir les urnes vides, conformément aux textes, avant le démarrage des opérations. La situation a créé une vive tension au centre.

A Kanyikopé, dans le Golfe 1, c’est des listes électorales qui ont été remplacées et jusqu’à 9h GMT, le vote n’avait pas encore commencé dans les bureaux de vote 1 et 2. De même que les cartes d’électeurs indisponibles.

A Kodjoviakopé, dans le Golfe 4, au bureau de vote en face de la maison de Jean-Pierre Fabre où il a d’ailleurs voté, l’affluence n’était pas au rendez-vous alors qu’il sonnait 10h30. Seulement il a fait noter un procès verbal signé par tous les délégués de partis politiques, même du sien, Alliance nationale pour le changement (ANC).

Sur les lieux, Sitsopé Komlan Kaglan qui s’est présenté comme représentant de la CENI, a qualifié la situation d’incident mineur alors que pour Jean-Pierre Fabre, ex chef de file de l’opposition, la situation pourrait entacher les résultats du scrutin.

Plus loin au quartier Super Taco, à l’école primaire publique « La Paix », c’est des bureaux de vote qui ont été jumelés par manque d’espace.

Quand un agent de la CENi s’y mêle

L’autre fait remarquable est que les journalistes, sont empêchés de faire convenablement leur travail, souvent empêchés par des agents de bureau de prendre des images. le motif, c’est ce qu’il leur a été dit lors des formations. Et pourtant, rien de tel ne figure dans le code électoral pour des journalistes et surtout ceux dûment accrédités.

interpellé sur les lieux, le sieur Sitsopé Komlan Kaglan qui se présente comme de la CENI martèle que le code le stipule clairement. Alors que le code lui a été remis pour précisions, il va préférer le jeter à terre, devant la masse surprise d’un acte qualifié « d’incivique ».

Voltic Togo