Les Prélats regroupés au sein de la Conférence épiscopale du Togo (CET) sortent enfin de leur silence et réagissent sur la situation sociopolitique du Togo. Mgr Benoît Alowonou, président de la CET et les siens Président de la CET et les siens lancent un appel pressant pour la mise en place rapide d’un cadre de concertation.

Les Évêques du Togo réunis au cours de leur deuxième session ordinaire de l’année 2013, se sont prononcés sur la situation sociopolitqiue qui prévaut au Togo. Ils disent exprimer « leur vive préoccupation face au délitement du climat sociopolitique » du Togo.

Les Prélats sont partis des incendies des marchés de Kara et de Lomé et disent noter que bien d’autres événements malheureux se sont produits et que « le Togo a considérablement régressé au plan de la confiance entre les citoyens et certaines Institutions importantes de l’Etat, entre gouvernants et gouvernés, entre populations et forces de l’ordre chargées de la sécurité publique, entre partis politiques d’opposition et gouvernement ». Ils relèvent aussi des interpellations et emprisonnements suivis de déclarations pour le moins confuses qui sont loin d’éclairer les Togolais et Togolaises sur les vraies responsabilités de ce drame (incendies ndlr) ; les soulèvements à répétition dont les conséquences douloureuses font déplorer non seulement des violences et la destruction de Commissariats et autres édifices publics dans plusieurs villes du pays, mais surtout des pertes en vies humaines de jeunes concitoyens ; mais aussi les négociations particulièrement difficiles entre les partis de l’opposition politique, les Organisations de la société civile et le gouvernement. Pour la CET, les Togolais vivent dans l’attente incertaine d’informations pour apaiser les cœurs face à ces différentes situations délétères.

« Tout cela fait redouter une explosion de violence si aucune démarche courageuse et inclusive n’est entreprise dans le sens de la conciliation entre les partis et plus généralement entre les Togolais et les Togolaises », peut-on lire dans la déclaration de la CET rendue publique et dont la rédaction d’Africardv.com a eu copie.

C’est donc parti de ce constat que les Évêques du Togo lancent un appel pressant à prendre « des initiatives pertinentes et responsables pour créer un cadre de concertation et rapprocher les positions des différents acteurs en vue d’une décrispation de la situation et ce, avant la tenue des élections législatives ».

Les élections législatives sont prévues pour le 21 juillet 2013 au Togo. Et bien avant la réaction de la Conférence des Évêques du Togo, Mgr Nicodème Barrigah, président de la CVJR avait déclaré que les indices sont au rouge et qu’il aura fallu d’une seule étincelle pour embraser le pays.

Voltic Togo