L’opposition togolaise se saisit du chaos généré avec la marche du samedi 19 août. Elle appelle à une journée ville morte sur toute l’étendue du territoire national le vendredi 25 Août 2017. C’est ce qui ressort d’une conférence conjointe entre les responsables du CAP2015 et le Parti national panafricain (PNP).
Cet appel, à en croire les initiateurs, est pour exiger entre autres, la libération immédiate et sans conditions, des personnes arrêtées lors des manifestations des 19 et 20 Août, l’arrêt immédiat des persécutions, des arrestations, des poursuites et des violences à l’encontre des militants et dirigeants du PNP.
« Des Togolais ont été tués, d’autres blessés avec une force brute. On dénombre à ce jour 2 et morts et il est important pour nous et à tous les Togolais de savoir ce qui s’est réellement passé et nous demandons la mise sur pied d’une Commission d’enquête international indépendante pour déterminer les responsables de ces violences », a confié à la rédaction d’Africa rendez-vous, Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, la présidente de CAP 2015.
Même son de cloche au PNP qui une fois encore, et cette fois-ci, par la voix de Tchikpi Ouro-Djikpa, conseiller du président du parti, à l’unicité d’action pour martèle-t-il, réclamer non seulement les revendications découlées de la marche mais acculer vraiment le parti au pouvoir pour obtenir le retour à la Constitution de 1992 et le vote de la diaspora.
Le Togo, petit pays de l’Afrique de l’ouest est dirigé depuis 1963 par la famille Gnassingbé. Feu Gnassingbé Eyadéma ayant pris le pouvoir jusqu’à sa mort en 2005 pour le léguer à son fils, Faure Gnassingbé, dans un bain de sang depuis lors.