Des Togolais lors d'une manifestation publique pacifique en Septembre 2019

Le gouvernement togolais semble avoir pris des mesures d’apaisement pour dit-il, un retour au calme ainsi qu’un climat d’apaisement et de sérénité. Mais, l’opposition n’est pas satisfaite et maintient la pression avec ses manifestations de rue les 7, 8 et 9 Novembre 2017.

« Je parle de la libération des détenus mais je ne me cantonne pas aux détenus de ces derniers temps ou à partir d’Août 2017. Nous avons des détenus depuis janvier 2013 comme moi-même inculpé depuis mars 2013. Vous pensez que moi, j’irai discuter dans ces conditions ? Non  », c’est en substance ce qu’a confié Jean-Pierre Fabre, chef de file de l’opposition à la rédaction d’Africa rendez-vous.

« Quand la libération de prisonniers est sujette à des négociations, on parle de kidnapping ou de prise d’otage. Aucun futur dirigeant du Togo ne négociera avec ces preneurs d’otage », a laissé entendre le parti des Togolais à travers la responsable de la communication Delali Attiopou.

Les revendications de l’opposition concernent les réformes constitutionnelles induisant le retour de la Constitution de 92 si non, le départ de Faure Gnassingbé.

La veille, le gouvernement a décidé de la remise en liberté de 42 personnes interpellées, jugées et condamnées par diverses juridictions dans le cadre des récentes manifestations violentes, de la restitution des motocyclettes saisies, à Lomé, lors de la manifestation du 7 septembre 2017 et ce, après 22 heures, de la levée de la mesure de contrôle judiciaire de monsieur Jean-Pierre Fabre, chef de file de l’opposition dans la procédure des incendies.

Pour le gouvernement, ces mesures sont prises pour promouvoir le retour au calme ainsi qu’un climat d’apaisement et de sérénité indispensable pour la recherche de solutions crédibles et durables à la question des réformes politiques. Aussi, annonce-t-il, le également les dispositions nécessaires pour l’ouverture, à Lomé, d’un dialogue avec l’ensemble de la classe politique togolaise.

Lundi 6 Novembre 2017, le Chef de l’Etat ghanéen Nana Akufo Addo qui joue aussi la médiation de couloir a échangé avec son homologue togolais Faure Gnassingbé, des conditions d’ouverture imminente d’un dialogue avec l’opposition.

Les dernières manifestations de rue, depuis le 19 Août, ont fait une vingtaine de morts, des centaines de réfugiés au Ghana et au Bénin, une centaine d’arrestation et un nombre non précis de blessés.

Voltic Togo