Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, Coordinatrice de la Coalition de l'opposition _ Lomé le 1er Mars 2018 / Photo: Sylvio combey

La Coalition de l’opposition est sortie, presque dans son ensemble, du silence depuis le dernier round des discussions avec le pouvoir, sous la facilitation du président ghanéen, William Dankwa Akufo-Addo. Devant la presse, les leaders de l’opposition ont réclamé la réalisation des mesures d’apaisement restantes.

Pour ces leaders de l’opposition, la poursuite des discussions sur les autres points de l’ordre du jour ne peut être facilitée que par la réalisation du reste des mesures d’apaisement. La Coalition dit regretter que c’est difficilement et avec l’intervention directe du facilitateur que le gouvernement a pu annoncer le lundi 19 février dans la nuit profonde, la libération de 35 personnes détenues dans le cadre des manifestations suivie le mercredi 21 février de la libération des 6 détenus dans l’affaire des incendies des marchés de Kara et de Lomé.

La Coordinatrice de la Coalition de l’opposition, Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson souligne que le pouvoir continue de faire dans la provocation en ne cédant pas à la levée de siège de fait sur des villes de l’intérieur notamment Sokodé, Bafilo, Mango et l’effectivité du droit de manifester sur toute l’étendue du territoire national. Elle dit déplorer que ce soit malheureusement dans cette période de « trêve de manifestations » que des militaires ont passé encore à tabac des Togolais à Sokodé.

La Coalition n’écarte pas un retour dans les rues. « Nous reviendrons aux populations chaque fois que c’est important », a martelé la Coordinatrice de la Coalition.

S’agissant de l’évolution du dialogue, l’opposition a fait savoir que le point d’achoppement était le rétablissement de la Constitution de 1992. « Le régime RPT/UNIR s’y oppose, n’étant préoccupé que par la candidature du président actuel, Essozimna Gnassingbé à la présidentielle de 2020 », a dit Jean Kissi, dans une déclaration liminaire et de souligner que le parti au pouvoir arguait que la Constitution de 1992 était « clanique ».

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