Des associations et organisations de la société civile regroupées au sein du Front citoyen TogoDebout veulent reprendre le devant des manifestations populaires. Elles appellent à un meeting populaire le 10 Mars 2018 à Lomé, quartier Tokoin Cassablanca.
« Il s’agit d’un meeting populaire pour situer les responsabilités dans le blocage du dialogue et exhorter la population à rester plus que vigilante pour l’avènement de l’alternance tant souhaitée », a dit Raphaël Kpande-Adzaré, un des porte-paroles du Front. Selon lui, cet appel, à manifester ne doit souffrir d’aucun problème, le Togo étant dans un régime de déclaration.
Les responsables du Front ont expliqué au cours d’une rencontre avec la presse que le meeting sera précédé le 7 mars par une matinée de réflexion citoyenne sur la problématique de la candidature de Faure Essozimna Gnassingbé en 2020.
TogoDebout est l’un de ces acteurs de la scène togolaise qui avancent la transition comme porte de sortie de la crise sociopolitique qui secoue le Togo de plus fort depuis Août 2017. « La transition est presque la seule voie de sortie de pacifique et durable de la crise », a martelé Kpande-Adzaré qui martèle qu’il s’agit d’un schéma d’une alternance pacifique.
« Le bon sens doit l’emporter sur l’instinct de conservation », a renchéri David Dosseh, un autre porte-parole.
Pour ce regroupement d’associations et organisations de la société civile, Faure Gnassingbé est dans son dernier mandat. « Faure Gnassingbé a déjà accompli le nombre de mandats idéal que prônent les civilisations démocratiques et auquel les Togolais ont massivement marqué leur pleine adhésion par le truchement du référendum du 27 Septembre 1992 », fait observer ce regroupement pour qui, le Togo doit cesser d’être une curiosité singulière, un scandale démocratique de la sous-région ouest-africaine.
« La transition est presque la seule voie de sortie de pacifique et durable de la crise », a martelé Kpande-Adzaré qui martèle qu’il s’agit d’un schéma d’une alternance pacifique.
Si cette crise dure depuis des décennies, elle n’est en rien pacifique. Les actions du peuple Togolais sont pacifiques et celles de la tyrannie sont absolument tyranniques. L’alternance étant le changement, c’est à dire une rupture d’avec ce qui était et qui ouvre en même temps, sur ce devrait être, est la seule solution dans le cas du Togo. Imaginer une réconciliation, une sortie de crise, etc au Togo sans alternance, c’est des sources de l’erreur, celle qui est la plus féconde. Car, la réconciliation, la sortie de crise doivent être soutenues au plan psychologique, il faut qu’il y ait quelque chose qui soutienne cette réconciliation, cette sortie de crise, cette chose ne peut qu’être l’alternance, le changement qui va affecter la rationalité même parce qu’elle affecte l’environnement, la structure dans laquelle évoluent les Togolais.
La surprise des événements d’Août 2017, c’est que le régime et ses soutiens ne croyaient pas qu’un rien viendrait perturber la stabilité qu’ils avaient imprimé. Cette stabilité n’était en réalité qu’apparente, elle n’est pas structurelle, elle est un mirage. Sans alternance il ne peut y avoir de stabilité politique, sociale pour un,réel développement économique du Togo. La stabilité politique qu’offre la dictature est celle stabilité qui repousse les énergies, qui détruit les énergies disponibles. C’est une stabilité destructrice, elle ne suscite et ne peut susciter les énergies.
Ce régime est un drame politique, un drame humain, un drame philosophique. C’est le mal absolu. Le peuple Togolais doit résister.