La sécurité dans la région de l’union du fleuve Mano préoccupe les pays concernés. Une réunion de haut niveau s’est tenue à cet effet le 29 Juin dernier à Dakar, Sénégal pour répondre aux défis de paix et de sécurité auxquels la région est confrontée.
Dakar, la capitale sénégalaise a accueilli le samedi 29 juin 2013, une réunion de haut niveau sur la région de l’union du fleuve Mano. Elle a vu la participation des responsables du système des Nations Unies, de la CEDEAO, du Secrétariat de l’Union du fleuve Mano (UFM) et des Ministres de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Liberia, de la Sierra Leone.
Dans plusieurs de ses résolutions, le Conseil de Sécurité des Nations Unies a encouragé la CEDEAO et l’UFM à développer, avec le soutien des Représentations de l’ONU en Afrique de l’Ouest, une stratégie sous-régionale pour répondre aux menaces liées aux mouvements transfrontaliers de groupes armés et au trafic d’armes.
Dans son discours d’ouverture, Said Djinnit, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest a insisté sur la nécessité de soutenir les pays de l’Union à se stabiliser, notamment au travers d’une meilleure gestion commune des questions frontalières. « La région du Fleuve Mano a le potentiel pour devenir un pôle de stabilité et de prospérité clé dans l’espace CEDEAO », a-t-il déclaré.
Kadré Désire Ouedraogo, Président de la Commission de la CEDEAO, a quant à lui, mis en avant la nécessité de formuler un plan d’action réaliste pour renforcer la paix et la sécurité dans la sous-région et permettre la mise en valeur des ressources naturelles de ces pays pour le bien-être des populations. « Nos efforts communs doivent être axés sur des initiatives visant à réconcilier les populations autour d’une vision commune d’unité, d’inclusivité et de culture démocratique ».
Même son de cloche du côté de Dr Hadja Saran Daraba Kaba, la Secrétaire générale de l’UFM qui s’est félicitée de la mobilisation des partenaires pour soutenir les efforts de l’Union afin de sécuriser ses frontières. « Grâce à cette stratégie, nous allons pouvoir apporter des réponses coordonnées, tant au niveau des communautés qu’aux niveaux national, régional et global », a-t-elle souligné.
En ce qui concerne la stratégie, la réunion a recommandé qu’elle soit fondée sur les principes fondamentaux de la bonne gouvernance ; la coopération transfrontalière dans la lutte contre les trafics d’armes, de drogues et de personnes, le terrorisme et le blanchiment d’argent; la promotion des approches sous-régionales mais aussi le développement des infrastructures interrégionales dans les domaines de l’énergie, des transports et de la communication de même des postes efficaces et de l’immigration.
Le renforcement et l’harmonisation du rôle du secteur privé et de la société civile; la promotion des méthodes traditionnelles de résolution des conflits ; la gestion et l’exploitation transparentes, efficace et durables des ressources naturelles au profit des populations ; et le traitement des questions liées aux violences sexuelles et celles basées sur le genre de même que la situation sanitaire des femmes et des jeunes devront être pris en compte.
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