2021 se révèle être l’année la plus sombre de l’ère démocratique au Togo selon le Patronat de la presse togolaise (PPT). C’est ce qui ressort de l’état de la liberté de presse que fait ce regroupement de patrons de presse au Togo qui craint assister dangereusement à un musèlement programmé de la presse critique au Togo.
Le PPT relève au moins 11 faits qui font entorse à la liberté de presse au Togo avec des retraits de récépissé, d’arrestations et de condamnations de journalistes ou encore, des révélations d’espionnage.
« La liberté de presse, fille de la liberté d’opinion et d’expression reconnue par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (art. 19) et consacrée par la Constitution togolaise (art. 26) est un droit fondamental qu’il est dangereux de restreindre », rappelle le PPT dans son baromètre de la liberté de presse 2021, dont copie a été envoyée à Africa rendez-vous.
Le PPT dit s’étonner de l’application de l’article 497 du code pénal aux journalistes alors que rappelle-t-il, l’ancien premier ministre Sélom Klassou avait déclaré en substance que cet article ne constitue, ni aujourd’hui ni demain, une épée de Damoclès sur la tête des journalistes.
Pour ce Patronat, les blogs et les réseaux sociaux constituent non seulement des outils de communication pour les journalistes mais aussi des extensions pour les médias traditionnels et les exclure du champ d’application du Code de la presse et de la communication fera des professionnels des médias togolais, des journalistes de seconde zone.
Aussi, martèle-t-il que l’article 66 de la nouvelle Loi organique de la HAAC participe du musellement de la presse critique au Togo.
Ce Patronat estime que seul l’assainissement du cadre légal permettra l’ancrage de la liberté de presse et l’émergence d’une presse libre et responsable au Togo.