Une coalition de banques multilatérales de développement et de partenaires de développement promettent des investissements de plus de 17 milliards d’USD, afin de lutter contre la progression de la faim sur le continent africain et de renforcer la sécurité alimentaire.
Ces financements ont été annoncés le 30 avril 2021 à l’issue d’un dialogue de haut niveau de deux jours, intitulé Nourrir l’Afrique: leadership pour intensifier les innovations réussies. Cet événement a été organisé par la Banque africaine de développement et le Fonds international de développement agricole des Nations Unies (FIDA).
De plus, 17 chefs d’État africains se sont officiellement engagés à augmenter la production agricole en doublant les niveaux de productivité actuels grâce au déploiement à grande échelle des technologies agricoles, aux investissements en faveur de l’accès aux marchés et à la promotion de la recherche-développement dans le secteur agricole.
Sur le montant total de financements indiqué, la Banque africaine de développement (BAfD) a annoncé une enveloppe de plus de 10 milliards d’USD. Elle s’est engagée à investir 1,57 milliard d’USD dans le développement prioritaire de dix produits de base sélectionnés au cours des cinq prochaines années. Cela aidera les pays à atteindre l’autosuffisance. Elle affectera également 8,83 milliards d’USD pour consolider ces filières de produits de base au cours des cinq prochaines années. Ils financeront notamment des programmes visant à ouvrir des débouchés pour les jeunes – en particulier les jeunes femmes.
« Créons dès aujourd’hui un partenariat plus solide et à plus grande échelle pour mettre les technologies et les innovations au service de centaines de millions d’exploitantes et d’exploitants agricoles », a déclaré Akinwumi A. Adesina, président de la Banque africaine de développement.
Le FIDA a fait savoir qu’il comptait mobiliser 1,5 milliard d’USD supplémentaires en faveur de l’Afrique, afin d’appuyer les mesures prises par les pouvoirs publics pour transformer les systèmes alimentaires et agricoles au cours des trois prochaines années. Il investira aussi davantage dans la création des conditions nécessaires à l’accroissement de la productivité agricole.
L’institution appuie la constitution d’une réserve croissante d’investissements visant à restaurer les terres, à créer des emplois et à renforcer la résilience face aux changements climatiques au Sahel. Le but est de contribuer aux objectifs de l’initiative Grande Muraille verte et de créer 10 millions d’emplois dans la région d’ici à 2030.
« Nous saluons l’engagement des dirigeants africains à accroître la productivité agricole et à améliorer la sécurité alimentaire de millions d’Africaines et d’Africains », a déclaré le Président du FIDA, Gilbert F. Houngbo. « Grâce à la modernisation du secteur agricole africain, les petits exploitants seront plus à même de produire des aliments plus abordables pour les consommateurs et de garantir des moyens d’existence décents à des millions de jeunes participant à la transformation, au stockage et à la commercialisation des aliments. »