La condamnation du journaliste béninois Ignace Sossou suite à la diffusion de Tweets suscite encore des réactions. Cette fois-ci, c’est Internet sans frontières qui rappelle que le condamné n’a pourtant fait que son travail de journaliste.
« Les circonstances de la condamnation d’Ignace Sossou démontrent qu’au nom de la lutte contre la désinformation, c’est la liberté de la presse qui est visée, mais cette fois avec la participation d’une institution représentant un pays démocratique. CFI doit tirer les conséquences de cette affaire grave, pour préserver sa crédibilité dans la promotion des médias libres en Afrique », a déclaré Abdelkerim Koundougoumi, directeur Afrique d’Internet Sans Frontières dont les propos sont rapportés sur le site de ISF.
Ignace Sossou, alors qu’il participait à une conférence sur les “fake news” organisée par l’agence française de coopération médias CFI, a retranscrit sur des réseaux sociaux Twitter et Facebook notamment, des propos du procureur de la République. Des propos qui se seraient retournés contre le procureur. Conséquence, le jeune journaliste béninois a été condamné le 24 décembre 2019 à 18 mois de prison ferme et 200 000 francs CFA d’amendes (environ 300 euros).
Pour Internet sans frontières, ce n’est pas sans l’implication de CFI. « Internet Sans Frontières demande la libération immédiate d’Ignace Sossou, et demande à l’agence française CFI de déclarer publiquement que celui-ci a fait son travail de journaliste ».