Le lieutenant-colonel Isaac Zida, Premier Ministre de la transition et officier du régiment de la garde présidentielle (RSP) veut que justice soit rendue au journaliste burkinabé Norbert Zongo, assassiné le 13 décembre 1998. Egalement ministre de la défense dans le gouvernement de Michel Kafando,  son régiment est évoqué comme le premier responsable de la mort tragique du directeur de l’hebdomadaire « L’indépendant ».

«Je suis venu entendre ce que le peuple veut. Justice sera rendue à Norbert Zongo et à tous ceux qui sont tombés sous les balles assassines de Blaise Compaoré» a déclaré le numéro 2 de la transition burkinabé au cours de la manifestation initiée par la coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC), pour réclamer « vérité et justice » pour commémorer le 16ème anniversaire de la disparition de Norbert Zongo.

Pour Chrysogone Zougmoré le président de la CCVC «Norbert Zongo est mort sous les balles assassines des militaires du RSP». Il a invité les autorités de la transition à en finir avec les paroles pour passer aux actes en ce qui concerne le cas Zongo.

Rappelons que Norbert Zongo et trois de ses compagnons ont été trouvé morts et calcinés à Sapouy, à environ 100 km de Ouagadougou pendant qu’ils essayaientt d’éclaircir les conditions du meurtre de David Ouédraogo, le chauffeur de François Compaoré, frère cadet de l’ancien locataire du palais présidentiel de Kossyam. Plusieurs voix se lèvent au pays des Hommes intègres, pour un mandat d’arrêt international contre Blaise Campaoré, afin que lumière soit faite sur le dossier de Zongo et sur les conditions de l’assassinat de Thomas Sankara.

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