Contestation des agents de Togocom à Kara

Les employés du groupe Togocom sont mécontents. Un sit-in a été observé mercredi 19 octobre dans les enceintes du groupe Togocom à Kara. Cette action se serait également déroulée à Lomé et dans d’autres agences pour exprimer leur mécontentement à l’endroit de la direction générale.

« A travail égal, salaire égal. Non à la discrimination ! », peut-on lire sur leurs t-shirts pour réclamer l’équité de traitement salariale pour tous les travailleurs, l’amélioration des conditions de vie et de travail pour tous ainsi que la finalisation de la convention collective dont les travaux ont démarré depuis plus de 18 mois déjà.

« Lorsque nous étions à la table de négociations, nous avons signé un mémorandum qui stipule que nous devons finir les travaux de la convention collective le 31 octobre. Ce que nous avons demandé. L’employeur nous dit clairement que c’est rejeté. Or, la convention collective veut dire que ce qu’on retient autour de la table, c’est ce qui sera appliqué. Mais, nous constatons que cela devient un dictakt.  On ne peut pas continuer comme ça. Soit , il n’a pas la bonne volonté, soit il nous a mené en bateau jusqu’à cette étape » a expliqué Ogma Daniel, le délégué du personnel à Kara.

Ces employés  disent déplorer la discrimination salariale, une grille indiciaire à double entrées et que de nouvelles recrues soient mieux payées percevant des sursalaires que ceux qui sont dans le groupe Togocom depuis belle lurette végétant dans la misère.

« Nous ne pouvons pas travailler ensemble et avoir un traitement salariale diffèrent. Les employés travaillent ensemble, quelqu’un a un sursalaire et l’autre non. On ne peut pas travailler ensemble et être traité différemment. Ce n’est pas normal et c’est une forme de discrimination. C’est contraire au code du travail, et nous voulons que les lois de notre pays soient respectées » s’est indigné Ogma Daniel.

Aussi, dénoncent-ils le sabotage de leur lutte commune par certains responsables syndicaux pour leurs intérêts de promotion individuelle.

« A chaque fois qu’il y’a une situation, les syndicats doivent revenir à la base pour restituer. C’est la base qui décide et non un responsable de syndicat. On constate que certains responsables de syndicats veulent détourner la lutte pour leurs intérêts et nous ne sommes pas d’accord. Ils défendent l’employeur plutôt que les employés. C’est ce que nous dénonçons » a confié Ogma Daniel.

Les employés estiment mériter mieux que  deux (2) milliards de Francs Cfa de plus par an pour les travailleurs sur un chiffre d’affaires (CA) de plus 150 milliards, représentant environ 1,3% du C.A.

Voltic Togo