Parmi ces mains qui aident la coopérative Choco Togo qui valorise le cacao togolais, figurent des femmes. La coopérative opte pour leur autonomisation. Elle a organisé à leur endroit, une formation en partenariat avec Gender action learning system (GALS). Des attestations ont été remises à ces femmes, le mercredi 29 novembre 2023 à la suite de leur formation à Kpalimé du 24 juillet au 1er août 2023.
Pour Komi Eric Agbokou, le directeur général de Choco Togo, leur coopérative a une obligation morale de s’assurer que ces femmes ne sont pas là seulement pour travailler pour eux mais devraient avoir l’opportunité de devenir indépendantes.
Pour y arriver, Choco Togo a organisé ces femmes aussi en deux coopératives avec les mêmes valeurs et la même autorité que Choco Togo. Mais être une coopérative ne suffit pas. « Elles ont besoin d’être équipées, formées, pas seulement dans la production mais également dans la transformation et dans la commercialisation », a indiqué M. Agbokou.
C’est d’ailleurs précise-t-il, ce qui explique la tenue de cette formation. A travers cette formation des formateurs sur le système d’apprentissage par l’action sur le genre, Choco Togo veut célébrer, mettre en valeur et équiper ces femmes. « Ma prière c’est que dans les mois à venir que ces femmes, même si elles n’ont pas été à l’école, puissent avoir leur passeport et aller témoigner de ce qu’elles font dans d’autres pays en donnant cette même formation à d’autres femmes des autres pays », a confié M. Agbokou.
Les petites mains sont grandes
Ces femmes pensaient n’être bonnes que pour le décorticage de cacao. Mais Choco Togo leur fait découvrir leur plein potentiel.
Pour Cyrille Kodjovi Mgbayom, le secrétaire exécutif du conseil interprofessionnel des filières café et cacao du Togo et formateur, la formation qu’ont suivi ces femmes permet de renforcer leurs capacités afin de devenir des leaders au niveau de leur entreprise. « On veut faire comprendre aux femmes leur rôle dans la société parce qu’il y a une étude qui est faite et qui a souligné que si la femme n’est pas associée à la création de richesse, le pays perd près de 92 milliards Francs CFA. C’est un vide qu’on peut combler au Togo à travers cette formation », a expliqué M. Mgbayom.
Il a expliqué les 16 femmes formées déploient leur plein potentiel et ont même déjà restitué la formation à 103 autres femmes, selon les explications du Secrétaire exécutif.
A en croire Cyrille Kodjovi Mgbayom le projet a changé la manière de produire au sein des entreprises de ces femmes. « Au début elles faisaient à peine 50 sachets de farine et aujourd’hui elles sont à 800 sachets en seulement 2 mois. Les 800 sachets sont produits et vendus », détaille M. Mgbayom, bien content.
Ces femmes ont été outillées sur diverses thématiques, notamment, le genre, la bonne gestion d’entreprise, l’innovation, la priorisation des dépenses essentielles et bien d’autres encore.
« Je compte sur vous pour rendre fidèlement les activités de cette formation aux autres en votre qualité de formatrice certifiée », a lancé à l’endroit de ces femmes, Enselme Gouthon, Secrétaire général du Comité de coordination pour les filières café et cacao (CCFCC) au Togo et président de l’Organisation internationale du café (OIC).