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L’ONU lance un appel au respect de l’état en ces temps de crise de santé liés au Covid19. La haute-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, a donné le ton le 27 avril 2020.

«Les gouvernements ne devraient pas se servir des pouvoirs d’urgence comme d’une arme pour faire taire l’opposition, contrôler la population, ou même rester au pouvoir», a averti Michelle Bachelet, dans un communiqué.

«Nuire aux droits tels que la liberté d’expression peut causer des dommages incalculables aux efforts entrepris pour contenir la Covid-19 et ses effets socio-économiques secondaires pernicieux», a-t-elle précisé.

L’ONU se dit particulièrement inquiète, car les mesures et lois introduites dans certains pays font référence à «des infractions vaguement définies, associées parfois à des peines sévères, alimentant les craintes qu’elles puissent être utilisées pour museler les médias et détenir les critiques et les opposants».

appelé lundi les pays à respecter l’état de droit en dépit du coronavirus, en limitant notamment dans le temps les mesures exceptionnelles, afin d’éviter une «catastrophe» pour les droits humains.

Elle a, par ailleurs, indiqué avoir reçu «un certain nombre d’informations» émanant de différentes régions dans le monde selon lesquelles la police et d’autres forces de sécurité ont fait un usage excessif et parfois mortel de la force pour faire respecter les confinements et les couvre-feux.

L’ancienne présidente chilienne, qui a elle-même connu la détention, a également dénoncé que «dans certains pays, des milliers de personnes ont été arrêtées pour avoir enfreint le couvre-feu», jugeant cela «inutile et dangereux» et appelant les États à libérer les détenus qui peuvent l’être.

Voltic Togo