Image utilisée à titre d'illustration / Crédit: UNICEF

L’Organisation internationale du Travail (OIT) et l’UNICEF disent craindre une hausse de la pauvreté ainsi qu’une augmentation du travail des enfants en cette période de pandémie liée à la Covid-19. Les deux organisations tirent la sonnette d’alarme, se basant sur les conclusions d’une étude COVID-19 et travail des enfants : un temps de crise, un temps pour agir.

Pour ces deux organisations, citant l’étude, la situation de pauvreté risque de contraindre les familles se retrouvent obligées d’avoir recours à tous les moyens pour survivre.

« Au moment où la pandémie saborde le revenu des familles, beaucoup d’entre elles pourraient recourir au travail des enfants si on ne leur vient pas en aide », souligne Guy Ryder, Directeur général de l’OIT.

« En temps de crise, la protection sociale s’avère vitale car elle permet de venir à la rescousse des plus vulnérables. Il est donc véritablement essentiel d’intégrer la question du travail des enfants dans le cadre plus large des politiques en matière d’éducation, de protection sociale, de justice, de marché du travail ainsi que des droits humains et des droits au travail », ajoute-t-il.

« Lorsque la pauvreté augmente, que les écoles ferment et que la disponibilité des services sociaux est en recul, un plus grand nombre d’enfants se retrouvent poussés vers le monde du travail. Au moment où nous réinventons ce que sera le monde d’après-COVID, nous devons nous assurer que les enfants et leurs familles disposent des moyens nécessaires pour surmonter des épreuves similaires dans l’avenir. On peut changer la donne grâce à une éducation de qualité, des services de protection sociale et de meilleures opportunités économiques », a souligné Henrietta Fore, Directrice générale de l’UNICEF.

Selon l’étude COVID-19 et travail des enfants : un temps de crise, un temps pour agir, le nombre d’enfants qui travaillent a diminué de 94 millions depuis 2000, mais cet acquis est aujourd’hui en danger.

L’étude suggère une protection sociale plus élargie, un accès plus facile au crédit pour les familles pauvres, la promotion du travail décent pour les adultes, des mesures pour que les enfants retournent à l’école, y compris l’élimination des frais de scolarité, ainsi que des moyens accrus pour l’inspection du travail et pour les forces de l’ordre.

Voltic Togo