Les opérations de charme des réfugiés ivoiriens à l’extérieur du pays se poursuivent Seulement, elles semblent se heurter à un refus de ceux exilés au Ghana. En majorité acquis au camp Gbagbo, ils refusent de rentrer chez eux.
De plus de 300 000 en 2011, il reste encore environ 50 000 réfugiés ivoiriens, dont 11 000 au Ghana, en majorité des partisans de l’ancien président Gbagbo. Alors que leur leader est à la CPI et qu’un nouveau procès de Simone Gbagbo doit s’ouvrir d’ici la fin mai, ils disent ne pas croire à la réconciliation. Du coup, un retour au pays disent-ils, n’est pas envisageable.
Alors que la Ministre ivoirienne de la solidarité Mariatou Koné voulait se rendre chez eux pour leur porter un message d’apaisement, les réfugiés proGbagbo ont carrément choisi de lui bloquer la voie, scandant des chants de ralliement, certaines femmes moitié nues.
Avec le retour de la paix en Côte d’Ivoire, le HCR prône désormais le rapatriement auprès des derniers réfugiés. Mais celui-ci ne peut être que volontaire. Nombreux sont ces réfugiés qui disent craindre la prison à leur retour au bercail. Certains auraient déjà eu le même sort. Leur condition, libérer Laurent Gbagbo et tous les prisonniers politiques.