King Mensah, artiste togolais de la chanson, appelé roi de la musique togolaise se prononce sur l’actualité togolaise. L’homme beaucoup plus connu à faire de la musique traditionnelle touchant du doigts les péripéties de la vie et les vilenies de l’homme, appellent les Togolais à ne pas se laisser diviser par la politique, mieux, par des politiciens. C’est dans une interview accordée à un site d’informations.
« Je ne sais pas pourquoi, au nom de l’intérêt supérieur de la nation, nos politiciens ne peuvent pas oublier leur intérêt particulier et s’arranger, se comprendre sur l’essentiel. Quand vous faites un tour dans la majorité des familles, la pauvreté et le chômage règnent en maître et c’est tout ça qui révolte les gens. Le plus important n’est pas de faire un dialogue mais de trouver une solution à tout ce beau monde qui croupit dans une misère indescriptible et quotidienne en plus » a confié le Koraman togolais à nos confrères.
« A tous les togolais, je crois qu’il faut renforcer le vivre-ensemble, oublier le passé, oublier les problèmes et ensemble voir comment trouvez les solutions. Que la politique, la religion, le problème du nord-sud ne nous divisent pas car le nom Togo seul suffit pour nous réunir« , a-t-il renchéri
Ayaovi Papavi Mensah, né le 12 Août 1971, de père togolais et de mère béninoise, a préféré depuis quelques mois se rabattre sur le pays de sa mère pour y mener ses activités et carrière musicale. Son orphelinat à Togoville, à 38 km environ à l’est de la capitale, tourne au ralenti avec peu d’effectif, presque tous confiés à des familles d’accueil.
Dire que ‘“Que la politique ne nous divise pas” revient à promouvoir le dialogue. Le dialogue qu’est-ce que c’est?
Le dialogue est une démarche heuristique, c’est à dire, une forme de langage qui n’est ni décalque des structures préétablies, ni construction arbitraire, mais élaboration collective. C’est en cela que celui ou celle qui dialogue vraiment est supposé avoir une intention heuristique, c’est à dire, qu’il ou qu’elle cherche l’adhésion, l’accord, l’assentiment, etc de son répondant.
Mais, comme la structure dans laquelle le dialogue est donné affecte nécessairement sa forme et son contenu, le Togo étant une dictature sanglante vieille de plus de cinquante ans où côtoient la force brute, la barbarie c’est à dire le régime et la peur, la misère, c’est à dire le peuple meurtri du Togo, le dialogue n’a donc pas de cadre approprié.
Ainsi, il faut définir les contours de ce que nous appelons dialogue au Togo pour qu’il se concentre autour des questions déterminantes qui sont à mon avis, au nombre de deux. Le départ de Faure Gnassingbé à la fin de ‘ce mandat’, c’est à dire en 2020 et le pardon mutuel.
Faure Gnassingbé doit partir. C’est une insulte à l’intelligence togolaise que le Togo soit dirigé par de telles personnes.