21 officiers de polices interpellés au cours du dernier mois et 1660 limogés durant les trois dernières années. C’est le bilan brandi cette semaine par la chef de la police sud africaine Riah Phiyega qui affirme lutter activement contre le crime et le corruption alors qu’elle-même été mise en cause dans un rapport chargé d’enquêter sur le drame de Marikana.
La dernière affaire en date remonte à quelques jours seulement. La police anti-corruption a arrêtés huit officiers membres d’une équipe de lutte contre la criminalité. Ceux-ci sont seraient impliqués dans une affaire de trafic de cigarettes.
Cette brigade aurait pris pour habitude d’arrêter des véhicules suspectés de transporter des cigarettes illégales avant de confisquer le butin pour le revendre à leur tour. Ironie du sort, ce sont des trafiquants présumés, victimes de ces policiers corrompus, qui ont alerté les forces anti-corruption.
La police sud africaine traverse actuellement une crise sans précédent. Un procès est en cours contre huit autres officiers de police accusés de l’assassinat d’un chauffeur de taxi mozambicain en 2013.
Rappelons que le 16 août 2012, 34 ouvriers de la mine de platine de Marikana en grève, ont été tués par les agents de la police. Riah Phiyega avait assuré à l’époque que les policiers avaient agi en état de légitime défense face à une émeute armée et agressive.