Poste frontière Togo-Ghana / Image: DR

La libre circulation des personnes et des biens semble être un vœu pieux. Elle est entravée par des pratiques peu recommandables. Au cours d’un atelier à Lomé, le Groupe de réflexion et d’action femmes, démocratie et développement (GF2D) a fait ressortir les voies et moyens pouvant permettre de faciliter une bonne migration.

Pendant toute une journée, les contraintes à la libre circulation des personnes et des biens aux postes frontaliers du Togo ont été passées au peigne fin. Que ce soit au poste frontalier Togo-Bénin, Togo-Ghana ou encore Togo-Burkina Faso ; les pratiques anormales ont été répertoriées et présentées afin de décider des actions à mener sur le terrain dans le cadre du projet « Promotion d’une citoyenneté communautaire à travers la sensibilisation sur la carte d’identité biométrique et la lutte contre les tracasseries aux postes frontaliers du Togo ».

C’est une bonne panacée de personnes ressources, une cinquantaine, représentants des institutions impliquées sur les questions de la migration et du développement au Togo en l’occurrence les services de l’immigration, de la police, de la douane, des syndicats de camionneurs, de transitaires, les médias, les associations de femmes commerçantes, les organisations de la société civile ou encore les collectivités locales qui ont pris part à cet atelier le 14 Août à Lomé.

Selon les premiers responsables du GF2D, tout est parti du constat selon lequel, la persistance de certaines pratiques atténue les effets induits des réformes et pourrait annihiler les efforts et les acquis obtenus dans le cadre du développement du commerce intracommunautaire. « Généralement, ces tracasseries relèvent davantage du comportement individuel ou collectif de certains agents de contrôle qui, en principe, sont chargés d’appliquer la réglementation mais créent et/ou multiplient des obstacles à dessein pour percevoir des taxes extralégales en vue d’assouvir leurs intérêts. Ces pratiques anormales motivées par la corruption, la concussion et le harcèlement sont de nature à dégrader les échanges commerciaux dans l’espace communautaire », confie la secrétaire générale du GF2D, Michele Aguey.

« Quant aux citoyens de l’espace communautaire, la non détention des documents de voyage, le non-respect volontaire ou non des procédures et l’ignorance de leurs droits les exposant aux malversations des fonctionnaires prédateurs qui les exploitent et rendent difficiles leurs déplacements et la traversée des frontières pour leurs activités », a-t-elle renchéri.

Voltic Togo